La
Défense Européenne, la défense de l’Europe, Une défense pour
l’Europe, l’Europe de la Défense, la défense par les européens
etc……, il s’agit là de concepts de plus en plus prégnants
dans les discours des dirigeants de l’UE et de plus en plus
présents dans les préoccupations des politiques mais aussi dans
celles des peuples européens.
L’idée
est-elle tout de même devenue suffisamment mûre pour accoucher
enfin de quelque chose de tangible et de convaincant ?
Pour
une Europe de plus en plus atone et impopulaire ce serait souhaitable
même si la voie est étroite entre le succès et la création
d’illusions qui accentueraient encore le divorce entre les
dirigeants européens et les peuples.
Historique
d’une idée
Si
certains étaient tentés de jouer sur le paradoxe, ils pourraient
avancer l’idée selon laquelle la Défense Européenne ou de
l’Europe est un concept qui était réalité longtemps avant que
l’Europe n’existât au plan humain ou géographique, l’antiquité
romaine n’avait-elle pas connu une armée rassemblant les peuples
de cet immense empire pour faire face aux hordes orientales et
nordiques ?
L’empire
de Charlemagne verra lui aussi l’avènement d’une force militaire
intégrant toutes les ethnies de cet imperium, forgée pour quelques
décennies à lutter contre la pénétration musulmane ainsi que
contre des forces intérieures et extérieures à l’empire.
L’énumération
pourrait être longue et l’on verrait encore dans les croisades
peut être le meilleur exemple d’une armée et d’une défense
européenne en face d’un ennemi clairement identifié :
l’islam.
Après
la Révolution française, l’Europe avec la Russie, fera bloc pour
endiguer puis écraser le germe révolutionnaire ; Napoléon un
peu plus tard rassemblera une grande armée où ne manquait que les
anglais pour aller affronter la Russie dont on se demandait déjà si
elle était européenne.
La
suite ne défigurera pas le tableau, Hitler en 1941 remonte une armée
aussi cosmopolite mais beaucoup plus nombreuse encore que celle de
Napoléon pour conduire la « croisade européenne contre le
bolchévisme et la Russie », mais aussi détruire le peuple
Juif !
Il
y a dans ces épisodes à la fois la volonté d’une défense et
même d’une armée européenne sous un commandement unifié comme
déjà le germe de la zizanie entre des intérêts souvent
dissonants.
La
Communauté Européenne de Défense (CED) au début des années 50
énonce l’idée d’une armée européenne mais – et c’est déjà
la contradiction de cette défense européenne « indépendante »
-placée dès le départ sous commandement américain, cette
problématique n’a jamais été aussi présente que de nos jours.
Une
menace commune ?
Un
tour d’Europe virtuel de la menace
Le
rédacteur de cette adresse serait tenté de prendre le lecteur par
la main et lui faire faire ce que l’on pourrait appeler un tour
d’Europe de la menace.
Je
vous propose de commencer par le sud, par l’Espagne, quelle est la
menace qui plane sur ce vieux pays ? elle est multiforme :
sur le continent africain les deux enclaves de Ceuta et Melilla sont
revendiquées par le Maroc comme le fut le Maroc espagnol en son
temps, l’irrédentisme indépendantiste basque mais surtout catalan
est une sérieuse hypothèque sur l’unité espagnole, enfin
l’islamisme et son cortège d’assassinats dont les séides
proviennent d’une population musulmane en croissance démographique
exponentielle sur le territoire espagnol ; problème beaucoup
moins lourd chez les portugais qui « importent » leurs
immigrés en majorité chrétiens de leurs anciennes colonies sans
connaître de véritables dangers à l’intérieur comme à
l’extérieur.
La
France est exposée elle aussi à la menace islamiste pour les mêmes
raisons qu’en Espagne, en outre nombre de ses possessions outre-mer
sont revendiquées par Madagascar, Les Comores, Maurice, le Mexique….
L’Angleterre
toujours en UE est très touchée par la menace islamiste elle aussi,
comme elle l’est par les revendications argentines sur les
Malouines, revendications soutenues par tous les pays d’Amérique
latine, si l’Angleterre était restée dans l’UE, que se
serait-il passé en cas d’attaque des argentins ? peut-on
penser que tous le européens auraient tiré l’épée pour mourir
dans ces ilots lointains ?
La
situation change en remontant vers le Nord, qui menace directement
l’Allemagne puisque les querelles frontalières sont devenues un
souvenir sur la plus grande partie de l’Europe ? l’islamisme
sans doute, certains n’hésitant pas à évoquer d’abord la
dénatalité comme premier danger.
Les
pays baltes compliquent largement le tableau, le sentiment et la
crainte de la Russie si proche rassemblent ces pays avec une nuance
toutefois, une population russophone et orthodoxe allant jusqu’à
30% dans certains de ces pays cette importante minorité voyant le
voisin russe comme un frère plutôt que comme un ennemi.
La
Pologne mérite aussi une escale, le sentiment antirusse est y
viscéral comme l’est le rejet instinctif de, non pas l’islamisme,
mais l’islam considéré à tort ou à raison comme incompatible
avec les valeurs chrétiennes fondatrices de l’Europe,
christianisme qui fut l’étendard victorieux contre le communisme,
attitude que l’on retrouve aussi bien chez les gouvernants que chez
les peuples tchèques, slovaques, hongrois, bulgares etc….
Remarquons
aussi que le sentiment et l’attitude vis-à-vis de la Russie est
fluctuant dans l’Est de l’UE, plus particulièrement chez les
hongrois et les bulgares, le ressenti vis-à-vis cette Russie oscille
entre hostilité et sympathie, plus particulièrement chez les
bulgares qui n’ont jamais oublié le lourd tribut payé par l’armée
tsariste au XIX siècle pour libérer ce peuple du joug turc.
Si
nous devions dévier vers le Sud Est, nous arriverions à la Grèce
et à Chypre Sud, là l’ennemi héréditaire est plus ennemi que
jamais, c’est toujours le Turc vu comme agressif et menaçant, le
problème des frontières entre le Nord et le Sud de Chypre reste
aussi insoluble que le soutien de la Turquie d’Erdogan à Chypre
Nord est inconditionnel.
Les
menaces militaires turques sont constantes et sérieuses, d’ailleurs
le gouvernement turc se propose de revoir les termes du traité de
Lausanne qui après la première guerre mondiale définissait les
frontières notamment maritimes ente la Turquie et de la Grèce, là
aussi il vaut oser poser la question de savoir si en cas d’action
militaire turque il serait sérieux de penser que l’UE volerait au
secours, armes à la main, de la Grèce et Chypre sud.
L’Italie
ne reconnaît en fait qu’une seule menace c’est
« l’invasion migratoire » en provenance d’Afrique.
Quid
de l’avenir ? Les autorités européennes parlent de pays
ayant une vocation européenne, quels seraient les impétrants ?
l’Albanie serait sur les rangs, le pays est aussi travaillé par
l’islamisme qui se répand au sein d’une population
presqu’entièrement musulmane, cette nation aspire à forger une
grande Albanie qui intégrerait le Kosovo dont la Serbie fut
dépossédée par la force.
La
Serbie elle aussi a « une vocation européenne », le pays
est encore traumatisé par les bombardements de l’Otan il y a plus
de 20 ans, pour des raisons qu’elle continue de ne pas comprendre
et Vladimir Poutine y est vu en héros, en frère orthodoxe et slave,
là , également, la menace , est tout sauf russe.
L’Ukraine
frappe aussi à la porte, la situation du pays n’est que trop
connue, un pays fracturé par la guerre civile où la partie Ouest
rêve de l’OTAN et de l’UE tandis que l’Est orthodoxe et
russophone rêve de plus d’autonomie voire d’indépendance ou
encore d’intégration dans la Russie, Russie qui bien sur soutient
le mouvement dans ce conflit appelé à durer encore longtemps.
La
Bosnie a aussi coiffé le chapeau de « pays à vocation
européenne », ce pays à l’instar des autres est une
spécificité en lui-même, pays musulman travaillé par un islam
radical grandissant, il intègre une région très fortement autonome
« la Republika Srpska » qui elle est très liée aux
« frères » serbes et russes.
On
le voit trouver une menace commune dirigée contre l’UE comme lors
de la guerre froide n’est guère facile, les menaces les plus
prégnantes sont aussi bien intérieures qu’extérieures au sein
des nations qu’au sein de l’Europe : islamisme, Russie,
Turquie, migrations massives, Maroc, revendications tiers-mondistes
…. Dans ce domaine comme dans bien d’autres l’Europe de l’UE
est tout sauf un bloc homogène.
La
convergence de facteurs.
L’examen
du tableau pourrait ainsi laisser rêveur voire dubitatif le partisan
d’une défense européenne commune qui reste à définir mais qui
le serait difficilement sur la base d’une menace commune.
Pourtant
et peut être pour la première fois dans l’histoire 3 facteurs
convergent avec force, d’abord l’acquisition à l’idée d’une
défense commune et indépendante ou simplement plus autonome par et
pour les européens, il s’agit du reste plutôt d’un ressenti que
d’une vision claire mais le désir, le récit, l’aspiration sont
là, pourquoi ?, il serait trop long de le traiter ici mais
l’élection de Donald Trump y joue son rôle, par exemple , devant
l’évolution antagoniste des relations sino américaines, les
européens voudraient être autre chose qu’un allié docile.
Les
gouvernants européens multiplient les déclarations dans le sens
d’une défense européenne « autonome » et la
déclaration du 23/10/2016 émanant ou signée par les dirigeants de
l’UE affirme vouloir une construction « réaliste et réelle
d’une structure viable de défense européenne ».
Les
termes sont à noter, il n’y a pas là de manifeste tonitruant mais
l’affirmation presque modeste d’une volonté politique consciente
des obstacles.
Le
dernier élément convergent et non le moindre est le soutien des
structures de l’Union Européenne Un effet, un tabou a été brisé
puisqu’il est admis à présent -et d’autant plus que le RU est
sur le point de nous quitter- que les Institutions Européennes,
supranationales par nature, ont à en connaitre en matière de
Défense et d’industrie de Défense
Le
traité de Lisbonne en effet porte en lui toute l’assise
institutionnelle permettant « une structure viable de défense
européenne ».
Un
fonds Européen de Défense est doté de 5,5 milliards d’euros pour
soutenir les efforts de plusieurs pays européens qui viendraient à
s’associer.
De
nouveaux types de coopération sont prévues dans les nouvelles
structures comme la coopération structurée permanente, sans entrer
dans le détail il s’agit d’encouragements institutionnels à
fédérer des efforts de défense nationaux type conception et
fabrication de systèmes d’armes mais toujours sur des bases
volontaires, l’idée force étant que 2 ou 3 pays s’investiraient
dans un effort de défense et convaincraient les autres de les
rejoindre, on le voit, tout est ouvert. Il ne s’agit de rien de
moins que d’un pari qui peut aller vers le succès comme vers
l’échec.
Un
mécanisme de flexibilité est encore prévu qui permet à l’UE de
donner mandat à quelques pays d’agir en son nom.
Citons
encore l’article 42 du traité de Lisbonne qui inspiré par
l’article 5 de l’OTAN met en place une clause d’assistance
mutuelle en cas d’agression ne signifiant pas forcément du reste
une réponse militaire, l’UE reste réaliste.
On
le voit trois facteurs majeurs convergent et peuvent devenir le
moteur d’une dynamique unique dans l’histoire de l’Union
Européenne à deux conditions toutefois : d’abord que
l’Europe reste modeste et ne bâtisse pas de châteaux en Espagne
et surtout qu’une volonté politique soit insufflée dans ces
structures, sans quoi comme ce fut le cas trop souvent dans
l’histoire des tentatives d’union en Europe le soufflet
retombera.
Une
Industrie de la Défense Européenne.
Là
aussi le sujet est vaste autant que ses contours sont indécis même
si la définition du sujet est moins floue que celle de la « Défense
Européenne », à peine.
Qu’est-ce
qu’une industrie de la Défense Européenne ? Quels sont ses
buts ? Comment est-elle constituée ? par qui ? Quel
est son marché ? Ses relations avec l’extérieur ? et
plus particulièrement avec les USA, avec l’OTAN ?
Les
Institutions Européennes échaudés par des décennies de
désillusions tablent à présent sur un schéma réaliste, elles
soutiendraient des projets en la matière provenant de deux ou trois
pays, les dits projets devraient s’avérer suffisamment attrayants
pour faire venir à eux d’autres pays européens.
On
le voit, il s’agit d’un pari réaliste, tenant enfin compte des
réalités.
Ces
réalités auxquelles se heurte une industrie de la Défense
Européenne, quelles sont-elles ?
D’abord
que pour beaucoup de gouvernants et de peuples européens la Défense
Européenne existe depuis plus d’un demi-siècle et qu’elle
s’appelle l’OTAN et que cet OTAN est aussi et peut être d’abord
un super marché de matériel made in USA « proposé »
aux européens autant qu’au monde.
Il
importe de rappeler une grande vérité, en schématisant un peu :
les européens achètent national ou américain et des pays comme
l’Arabie Saoudite, l’Australie, l’Algérie, le Qatar, Malaisie,
Inde, le Mexique etc…pourtant pas encore dans l’Union Européenne
achètent français, anglais, espagnol donc européen.
En
1975 déjà Michel Jaubert entrait dans la salle de réunions des
Ministres des Affaires Etrangères Européens et criait « bonjour
les traîtres », la Belgique et les Pays Bas ayant choisi le
concurrent américain du Mirage F1, comme c’est du reste plus que
jamais le cas aujourd’hui, en effet les conseillers de M. Trump lui
ont vite fait comprendre que l’OTAN est un super marché de
fixation de normes et de vente de matériel qui rapporte très gros.
C’est
peut-être la première question : quelle serait le rapport de
cette « Industrie de la Défense Européenne » avec les
USA ?
A
l’exception de l’Europe, le monde réarme, le marché mondial de
l’armement est en pleine expansion, les bénéfices y sont
colossaux, la concurrence y est impitoyable, peut-on penser que nos
amis américains accepteraient de laisser passer sans réagir des
marchés lourds aux mains des européens sans réagir et que la
majorité des européens feraient bloc ? la question doit être
posée.
Celui
qui rédige ces quelques lignes a travaillé au Balargone à la
direction générale de l’armement (DGA) et l’industrie de
défense américaine qui invoque souvent « le work together »
avec les entreprises européennes étant bien entendu que dans
l’immense majorité des cas ce « work together »
signifie que les européens devront se contenter d’être de bons
sous-traitants dans des systèmes dont les américains sont et
resteront bien sur les maîtres d’œuvre, les « main
contractors ».
La
question est d’autant plus complexe qu’elle touche au juridique
et au technique, on sait que dans un matériel à 99% français, le
1% américain ou allemand peut bloquer un fructueux marché
d’exportation.
Il
est un autre questionnement qui s’impose, malgré
l’interventionnisme des institutions européennes au premier rang
desquelles la Commission, la concurrence sur le marché de l’armement
où comme nous l’avons écrit les enjeux sont colossaux reste
ouverte et acharnée entre pays et entreprises européennes et
qu’aucun texte ne leur interdit de s’allier avec les entreprises
d’autres pays comme les USA, Israël, l’Inde, l’Australie, le
Qatar, l’Arabie etc…. comme c’est du reste le cas.
Il
sera toujours difficile à une entreprise européenne de refuser un
grand marché quitte à s’allier avec une entreprise non européenne
pour disputer un marché à une entreprise « purement
européenne », les Etats et les multinationales restent maître
du jeu.
On
sait aussi que les industries civiles et militaires sont, avec la
mondialisation plus que jamais entremêlées et que de plus en plus
de pièces essentielles proviennent de pays asiatiques pillant ou
copiant légalement les technologies occidentales pour les
redistribuer ensuite vers le marché européen, parfois dans le cadre
d’accord binationaux en effet, au civil, les alliances entre
entreprises et états peuvent se nouer avec des pays comme la Chine,
la Russie, l’Iran ….
Pourtant
tout ceci n’a pas empêché des succès européens éclatants hors
UE et dans l’UE, qu’il suffise de citer Airbus et Galileo pour
que la cause soit entendue, l’Europe à condition d’en avoir la
volonté politique peut devenir une puissance jouant jeu égal avec
les Etats Unis et la Chine.
OTAN
et UK
Comme
nous l’avons mis en avant précédemment, la relation à l’OTAN
reflète tout le paradoxe et une grande partie de la problématique
de défense européenne.
En
effet plus l’Europe veut sa propre défense plus elle s’intègre
dans une structure qui est dans la main des États-Unis, pour
beaucoup il s’agit d’être « complémentaire », le
mot revêtant encore foule d’acceptions en fonction du pays, pour
d’autres il s’agirait de créer au sein de l’OTAN un « pilier
européen de la défense » qui à terme pourrait parler d’égal
à égal avec les USA, pour d’autres encore ce pilier servirait de
tremplin d’émancipation, pour d’autres encore……….
On
ne saurait conclure cette réflexion sur la défense européenne sans
évoquer l’Angleterre, plus gros budget européen avec la France et
l’Allemagne, pour certains du reste, les seuls budgets de la
Défense dignes de ce nom en Europe.
Le
Royaume Uni devrait quitter les Institutions Européennes,
certainement pas l’Europe, en effet qui pourrait imaginer une
Angleterre se désintéressant d’une Europe qui commencerait à
revêtir des contours de puissance militaire ?
D’ailleurs
une « défense européenne » ne peut empêcher la
constitution d’accords bi, tri, quadri etc…nationaux et pas
seulement entre pays de l’UE voire d’Europe.
Les
accords de Lancaster House entre la Marine Française et Britannique
est un excellent exemple d’un mécanisme qui fonctionne
remarquablement, comme il est évident que la sortie de l’UE ne
pourra pas signifier pas l’annulation de tels accords souvent très
réticulés, pratiques et efficaces.
La
Place du Royaume Uni au sein d’une Défense Européenne est ainsi
une des très nombreuses questions ouvertes.
Conclusion.
L’Union
Européenne est sans doute à une croisée des chemins unique dans
son histoire récente comme l’est l’Europe dans sa très ancienne
histoire, une occasion exceptionnelle s’offre à elle de peser plus
sur la scène mondiale, les dirigeants européens prendraient une
lourde responsabilité en ne saisissant pas cette opportunité si
rare offerte par l’histoire et ce, quelle que soit la profondeur
des difficultés et la hauteur des obstacles évoqués.
La
seule question qui vaille est aussi une inconnue de taille, c’est
celle de la volonté politique des leaders européens. Pour cela, une
nouvelle Europe doit naître à partir d’une nouvelle constitution,
respectueuse, claire, précise et concise (voir ma proposition de
constitution de 2013).
Cette
question vaut peut-être d’abord pour la France qui avec le départ
du Royaume Uni va se retrouver naturellement projetée dans une
position de tête de peloton, un rôle historique à sa mesure lui
est à nouveau offert, voudra-t-elle le jouer ?
Pour
cela, elle devra se trouver un Homme providentiel Humble, Stratège,
Respecté et Respectable.
A
quand le nouveau De Gaulle !
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