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samedi 1 août 2020

Lettre d'informations - 07/2020



Soucieux du bien commun, je m'engage avec mes amis de bonne volonté au service de l'Homme, d'un développement économique responsable, afin d'aider à sortir notre France du marasme dans lequel elle est malheureusement plongée.

Merci à tous les amis collaborateurs qui utilisent mes idées et qui en proposent pour que nous œuvrons ensemble à créer, à développer et permettre à notre pays de s'en sortir.

Je vous invite toutes et tous à nous rejoindre. Vous avez une idée d'entreprendre, une idée pour favoriser l'emploi, l'activité, le lien social, l'équipe du groupe OITECH vous accueille pour vous aider à concrétiser votre idée au service de tous. Nous pouvons créer votre activité sans que vous n'ayez à créer d'entreprise. 

Bientôt, nous créerons ensemble les moyens de mieux faire connaître nos produits "made in France " à l'étranger, pour que des distributeurs étrangers tissent des liens plus facilement avec nos productions et pour vendre plus facilement leurs produits dans le monde entier. Nous y travaillons en août 2020, pour vous présenter cette révolution en septembre 2020.
 

Hau and co SARL devient le groupe OITECH



L'équipe OITECH est à votre entière disposition: 
- Yannick Magnier: Gérant
- Ludovic Le Bihan: Webmaster et diagnostiqueur
- Grégory Alvarez: Concepteur de drones et télépilote spécialisé ;
- Claude Brissart: Télépilote de drone (région Bretagne);
- Emilie Zazzali: Télépilote de drone (région PACA);
- Stéphane Manderrier: Porté référent;
- Alain Grumelart: Référent historique et manipulateur visite virtuel Matterport, concepteur de muséographie moderne ;
- Fabrice Pezet: Télépilote de drone (région de Toulouse);
- Jean-Luc Hau: Conseiller bénévole.

oitech13@gmail.com
+33 7 68 66 51 02

Depuis 2015, j'ai aidé à créer Hau and co SARL  avec le soutien d'Estelle puis d'Yvette Prébolin, qui avait pour objet : 

porter salarialement les femmes et les hommes de notre pays en difficulté, en recherche d'emploi, souhaitant entreprendre mais ne pouvant ou ne voulant pas créer d'entreprise, pour qui le statut d'autoentrepreneur n'était pas le plus à même à répondre à leur besoin (remboursement des frais jusqu'à l'occurrence de 75% du CA);

- faire concevoir sous la marque ADT drones par Grégory Alvarez, spécialiste d'aéromodélisme, des drones à voilures fixes et à voilures tournantes qui par leurs flexibilités et leurs innovations permettraient d'ouvrir la voie vers de nouveaux outils au service des professionnels.

Depuis le 1er juillet 2020, Hau and co SARL s'est transformée pour accélérer son déploiement au service de l'innovation et de l'économie.

OITECH (office d'innovations et de technologies) est désormais un groupe sous la direction de Yannick Magnier, ancien militaire de l'armée de l'air, qui a relevé le défi.

OITECH reprend les activités de Hau and co SARL et les complète par de nouvelles activités (nous aidons les créateurs d'activités par l'intégration dans le groupe que ce soit pour des projets classiques ou innovants) ;

- Le portage salarial Hau and co portage qui poursuit son implantation et la diversification de son offre :
Il est désormais possible pour un porté de devenir porté référent et de recruter des portés subsidiaires qu'il dirigera: https://hauandcoportage.blogspot.com/p/superviseur.html


- La fabrication de drones aériens (multicoptères, voilures fixes), terrestres, maritimes et sous-marins utilisant l'open source arducopter ou arduplane sur mesure ainsi que la réalisation de prestations par drones: https://www.advanced-drone-technologies.eu/

Les ateliers ADT drones sont capables de concevoir tous types de drones (aérien, terrestres, maritimes, fluviaux et sous marins), en respectant la réglementation en vigueur, 
















Parmi les prestations possibles :
- la topographie par drone aérien par photogrammétrie ou lidar ;
- l'inspection de panneaux photovoltaïques par drones aériens ;
- la mesure des dégâts de gibiers par drone aérien ;
- l'inspection d'ouvrages d'art par drone aérien ;
- la dispersion de vaccins pour animaux sauvages dans la nature ;
- la dispersion d'insectes auxiliaires pour lutter contre les insectes nuisibles ;
- la pulvérisation par drone aérien de solutions biologiques pour lutter contre les chenilles processionnaires ;
- la pulvérisation agricole par drone terrestre ;
- la surveillance de quartiers difficiles ;
- la recherche sous forêt par drone équipé d'un lidar ;
- la livraison par drone ;
- la mesure de polluants dans l'air ;
- la réalisation de prélèvement d'eau par drone.

ADT drones est homologué par la direction générale de l'aviation civile pour la conception, la production de drones, la réalisation de prestations et la formation des télépilotes sous le numéro ED 2612.

- L'installation de laboratoire automatique de surveillance environnementale Autolab: https: // autolab- hauandco.blogspot.com/





Depuis peu, la création de OITECH diagnostics totalement opérationnelle dans le sud Est et la région parisienne et régions limitrophes:  https://oitech-diagnostics.fr/


 

 

Diagnostic

DPE ,  amiante ,  plomb ,  électricité ,  gaz ,  termites ,  loi Boutin-Carrez ,  accessibilités handicapé ,  assainissement  …
 

Drone

Chez Oitech, nous sommes très fier de pouvoir allier diagnostic et drone ce qui nous permet d'aller encore plus loin dans nos expertises:  prix de vue ,  thermographie ,  suivi de chantier … 
 

Visites virtuelles

Incontournable dans le milieu de l'immobilier, la visite virtuelle représente un avantage indéniable pour les professionnels de l'immobilier et pour les particuliers.

PROCHAINES NOUVELLES ACTIVITÉS :


Le mois d'août verra l'expansion de l'offre avec l'arrivée de nouvelles activités.

RDV à la prochaine lettre d'information.


 

Mes analyses politiques


Depuis 2005 et ma découverte de l'article 143 de la sous-section 3 du traité constitutionnel transformant la communauté européenne en union européenne, intégrant les fondements de la directive Bolkestein dans le droit constitutionnel européen et légalisant un certain type "d'esclavage moderne" par le paiement du salaire d'un ouvrier étranger travaillant dans un autre état membre de l'union européenne au tarif de son pays d'origine, ma conscience politique s'est particulièrement éveillée.

Gaulliste de conviction, vous pouvez retrouver mes analyses dans mon blog: https://jeanluchaupolitique.blogspot.com/

Voici mes publications depuis le début de l'année 2020 : 

- Réformer le Sénat pour qu'il devienne source de réformes progressistes subsidiaires ;
- Rendons la souveraineté à notre transport stratégique ;
- Comment redresser la France ? ;
- Déconfinement = 2nd vague ;
- COVID 19 : Quelle stratégie de déconfinement ? ;
- La valeur Travail ;
- Refonder l'Economie après la crise du Coronavirus.


 

Autres activités : 

- Expert environnement de l'unité de soutien infrastructure de la défense (USID) d'Istres, Salon de Provence, Miramas, Fontvieille, Orange  depuis 01/07/2019 ;
- Ancien adjoint au chef de la mission pour le développement de l'innovation participative (MIP) du ministère des armées
- Formateur en innovation, en réglementation drone, en HSCT, en métrologie, en gestion qualité laboratoire, en science politique et en environnement ;
- Expert international PNUD Côte d'Ivoire environnement (co-rédacteur du rapport COP 21 pour l'Afrique) ;
- Expert international PNUD Côte d'Ivoire drone (rédacteur d'un rapport sur l'utilisation des drones en Afrique) ;
- Organiste amateur (étudie actuellement la fugue en sol mineur de JS Bach) ;
- Membre du parti "Les Républicains) ;
- Président de la commission économique du club gaulliste "nouveau siècle) : https://www.club-nouveau-siecle.org/
 

mercredi 8 juillet 2020

Réformer le Sénat pour qu’il devienne source de réformes progressistes subsidiaires




Le 08 juillet 2020

Jean-Luc Hau

De réformes en réformes, les institutions françaises ont centralisé les pouvoirs à Paris, alors qu’on ne parle que de décentralisations depuis Gaston Defferre, mais qui en fait ne sont que des délégations toujours plus cloisonnées, surtout depuis la dernière réforme constituant les supers Régions.

La décentralisation que nous connaissons aujourd’hui n’est pas celle imaginée par le Général de Gaulle dans son ultime réforme de 1969, qui avait pour objet de laisser parler les territoires directement et de permettre à la subsidiarité de s’épanouir dans le concert du pouvoir, afin que la loi soit la plus adaptée aux territoires et permettre une application plus rapide, sans pour autant devoir l’adapter dans des décrets d’application ou des circulaires qui sont rédigés de manière non démocratique par des hauts-fonctionnaires dénués d’attachements vitaux régionaux.

La substance même de cette réforme d’envergure, mal comprise à l’époque avait pour objet de nourrir le pouvoir régalien par le bon sens et la vie du Peuple.

Depuis 2008 et la réforme de l’Assemblée Nationale, la prise de pouvoir des groupes parlementaires a réduit à néant, la liberté de conscience et politique de chaque député, qui se voit asservir à un groupe qui pense pour lui. Ce changement radical de paradigme est pourtant salutaire pour asseoir la stabilité institutionnelle de notre pays, tout comme le quinquennat qui favorise l’émergence d’une majorité présidentielle mais qui réduit la place du parlementaire par rapport au présidentialisme, qui s’aggrave de gouvernements en gouvernements – Le Président grignotant les prérogatives désormais même du Premier Ministre.

La pensée unique d’un parti, cette dictature qui a entravé le bon fonctionnement de la 4ème République et déjà dénoncé par le Général de Gaulle en 1946 dans son discours de Bayeux, est de nouveau une réalité.

Le Sénat doit former un véritable contre-pouvoir, celui de la représentation nationale territoriale.
Les régions françaises originelles, pas celles créées artificiellement aujourd’hui sous le gouvernement Hollande, possèdent des spécificités géographiques, démographiques, culturelles, géologiques, industrielles qui leur sont propres. Le Général de Gaulle l’avait bien compris. La réforme de la décentralisation voulue en 1969 avait pour but de capter la richesse du vécu de la cité, de la monter à Paris, au sein du Sénat afin qu’elle adapte aux spécificités et aux réalités du terrain, les propositions et projets de loi votés à l’Assemblée Nationale.

Il est temps pour le Sénat de retrouver son essence même, sa valeur propre, son intérêt majeur pour nous adapter aux changements. La crise du coronavirus, la crise économique, la crise mondialiste, la crise géopolitique, la crise de peuplement, la désertification, la désindustrialisation, toutes les crises ne trouveront pas de réponses dans des commissions parisiennes, dans des cercles d’analyse trop proches du pouvoir, mais spécifiquement dans l’analyse et l’action des politiques locales et du Peuple Français.

La régionalisation du Sénat avec une structure quadricéphale la constituant permettrait de recueillir le plus possible d’éléments subsidiaires. Cette structure constituée en partie de sénateurs élus de grands électeurs municipaux, de sénateurs élus par les conseillers régionaux, de sénateurs élus par les conseillers départementaux, de sénateurs élus par le CESER permettrait d’assurer une représentativité telle que la vision de tous les composants subsidiaires des territoires soit représentée.
Les sénateurs doivent pouvoir garder leur esprit critique et ne pas se rassembler en groupe parlementaire qui asphyxie la liberté d’action et de représentation. La richesse des apports individuels nourrira le débat démocratique de cette chambre défendant les territoires et la spécificité organisationnelle des régions, départements, communes et corps intermédiaires.

Ainsi, le Sénat retrouvera sa place centrale qui lui revient, une place de choix chez les élus de terrains et sera l’élément moteur du redressement national.






dimanche 31 mai 2020

Rendons la souveraineté à notre transport stratégique

L’armée Française résorbe petit à petit son déficit en transport de matériel, avec la mise en service de capacités d’A400 M sur Orléans, de A 330 MRTT sur Istres. Toutefois, bien que cela améliore la capacité, « la capacité patrimoniale de transport stratégique souffre aujourd’hui d’un déficit », reconnaît le ministère des armées.

Le journal La Tribune du 28 mai 2020 évoque une étude sur le transport de fret hors gabarit qui n’exclue aucune piste et qui est en cours avec la direction générale de l’armement (DGA).

Le transport de fret hors gabarit est l’une des grandes faiblesses stratégiques de l’armée française. Une lacune capacitaire souvent pointée du doigt par de nombreux rapports parlementaires. Tant pour la projection aérienne des forces françaises que pour leur entretien, le ministre des armées a régulièrement recours à des avions de transport russes, voire ukrainiens, de type Antonov 124 ayant la capacité d’emporter du fret hors gabarit.

Toutefois, une solution européenne existe, l’Airbus Beluga :


Image illustrative de l’article Airbus A330-743L




Aussi, une adaptation serait certainement nécessaire mais notre indépendance stratégique est à ce prix.

A l’instar de ce qui s’est fait avec l’A330 pour le Beluga, l’A380, dont la production s’est malheureusement arrêtée pourrait se transformer en A 380 XXL Beluga pour obtenir la capacité de transport stratégique qui nous manque.



Un Airbus A380 en vol lors du Salon du Bourget de 2017.



dimanche 26 avril 2020

25 avril 2020 : La valeur Travail


C'EST PAR LE TRAVAIL que l'homme doit subvenir à ses besoins et contribuer au progrès continuel des sciences et de la technique, et surtout à l'élévation constante, culturelle et morale, de la société dans laquelle il vit en communauté fraternelle.


  1. Evolution de la société :

En ce début de XXIème siècle, la société connait des mutations profondes dans les formes du travail :

    1. Les technologies les plus modernes, l’électronique, la robotique s’introduisent dans les processus de travail, suscitant des transformations dans la production, dans les structures et les relations de travail ; transformations aussi considérables que celles de la Révolution industrielle au XIXème siècle. Elles exigent que l’on découvre les « nouvelles significations du travail humain et que l’on formule les nouvelles tâches qui, dans ce secteur, se présentent à tout homme, à la famille, aux nations, à tout le genre humain. Tâche des gaullistes sociaux, non par l’analyse scientifique des conséquences de ces changements, mais par le rappel de la relation fondamentale entre l’homme et le travail dans ces nouveaux contextes.
De telles mutations supposent une adaptation des hommes dans leurs relations à la nature et à l’organisation, mais aussi dans les relations entre eux. Le club nouveau siècle entend prendre part à ces formulations.

    1. La Question sociale concernant spécialement le monde ouvrier et traitée jusqu’ici dans un cadre national, prend aujourd’hui une dimension internationale, mondiale. Autrefois, on mettait surtout en évidence le problème de la classe, à une époque plus récente, on met au premier plan, le problème du monde. D’où pour trouver des solutions, en particulier pour le chômage qui se généralisera après la crise que nous vivons, un appel à la collaboration internationale, en revoyant les traités et accords, qui sont incompatibles avec la résolution de cette gangrène.

    1. Le Capital et le travail : Une autre évolution constatée concerne les rapports entre le capital et le travail dans la phase actuelle de l’histoire. La situation conflictuelle, interprétée par Marx et Engels qui voyaient dans « la lutte des classe l’unique moyen d’éliminer les injustices de classes », a trouvé « son expression dans le conflit idéologique entre le libéralisme, entendu comme idéologie du capitalisme, et le marxisme, entendu comme idéologie du socialisme scientifique et du communisme ». Or dans les régions communistes où le système fut en place, la dignité du travail n’était pas mieux respectée et garantie par la collectivisation des moyens de production. La solution préconisée par ces idéologies fut illusoire. Pour éclairer ces situations conflictuelles, il convient donc de revenir à une réflexion fondamentale sur l’homme au travail.

    1. Le Chômage : Ce phénomène non plus conjoncturel ou cyclique du chômage, mais structurel et permanent, touchera tout particulièrement notre pays après la criseIl faut simplifier l’accès au travail, faciliter la création d’entreprises individuelle, généraliser le portage salarial pour toutes les professions, créer des fonds d’investissements puissants pour aider les entrepreneurs en prenant des parts dans les entreprises et limiter les demandes des actionnaires en rentabilité.


  1. Qu’est-ce que le travail ?

Le mot « travail » désigne tout travail accompli par l’homme, quelles que soient les caractéristiques et les circonstances de ce travail, autrement dit toute activité humaine qui peut et qui doit être reconnue comme travail parmi la richesse des activités dont l’homme est capable et auxquelles il est prédisposé par sa nature même, en vertu de son caractère humain.
Il est certain que le travail se trouve au centre même de la « question sociale ». Quel modèle souhaitons-nous, l’artisanat ou l’assistanat ?

    1. L’antivaleur : Pour certains, le travail est compris et traité comme une espèce de « marchandise » que le travailleur – et spécialement l’ouvrier de l’industrie – vend à l’employeur, lequel est en même temps le possesseur du capital, c’est-à-dire de l’ensemble des instruments de travail et des moyens qui rendent possible la production. Cette façon de concevoir le travail s’est répandue plus spécialement, dans la première moitié du XIXème siècle. Par la suite, les formulations explicites de ce genre ont presque complètement disparu, laissant la place à une façon plus humaine de penser et d’évaluer le travail. L’interaction du travailleur et de l’ensemble des instruments et des moyens de production a donné lieu au développement de diverses formes de capitalisme – parallèlement à diverses formes de collectivisme – dans lesquelles se sont insérés d’autres éléments socio-économiques à la suite de nouvelles circonstances concrètes, de l’action des associations de travailleurs et des pouvoirs publics, de l’apparition de grandes entreprises transnationales.

Le danger de traiter le travail comme une marchandise sui generis ou comme une force anonyme nécessaire à la production (on parle même de force-travail) existe toujours, lorsque la manière d’aborder les problèmes économiques est caractérisée par les principes de l’économisme matérialiste.
Ce qui, pour cette façon de penser et de juger, constitue une occasion systématique et même, en un certain sens, un stimulant, c’est le processus accéléré de développement de la civilisation unilatéralement matérialiste, dans laquelle on donne avant tout de l’importance à la dimension objective du travail, tandis que la dimension subjective – tout ce qui est en rapport indirect ou direct avec le sujet même du travail – reste sur un plan secondaire.
Dans tous les cas de ce genre, dans chaque situation sociale de ce type, survient une confusion, ou même une inversion de l’ordre établi. L’Homme est alors traité comme un instrument de production alors que lui – lui seul, quel que soit le travail qu’il accomplit – devrait être traité comme un sujet efficient, son véritable artisan et son créateur.

    1. La valeur travail : En demeurant encore dans la perspective de l’homme comme sujet du travail, il convient que nous abordions, au moins de façon synthétique, quelques problèmes qui définissent de plus près la dignité du travail humain, car ils permettent de caractériser plus pleinement sa valeur morale spécifique. Il faut le faire en ayant toujours sous les yeux que le travail doit permettre à l’homme d’atteindre sa plénitude, en se sentant utile aux autres, en travaillant pour le bien-commun. Sans cette considération, on ne peut comprendre le sens de la vertu de l’ardeur du travail, plus précisément on ne peut comprendre pourquoi l’ardeur au travail devrait être une vertu, en effet, la vertu comme disposition morale est ce qui permet à homme de devenir bon en tant qu’homme.
La dimension personnelle du travail humain étant ainsi confirmée, on doit en venir à la seconde sphère de valeurs qui lui est nécessairement unie. Le travail est le fondement sur lequel s’édifie une société libre et fraternelle, qui est un droit naturel et une vocation pour l’homme. Ces deux sphères de valeurs – l’une liée au travail, l’autre dérivant du caractère familial du genre humain – doivent s’unir et s’influencer de façon correcte.

Conclusion : Priorité au travail

Pour conclure, pour que notre société reparte sur de bonnes bases, il faut du développement économique, de la valorisation de la personne humaine par le travail, favoriser le travail à l’assistanat Le capital doit servir l’investissement. L’investissement doit servir le travail et l’emploi, qui aide l’homme à s’accomplir et à créer du capital. Tout est dit par ce cercle vertueux.


19 avril 2020 : Refonder l’Économie après la crise du Coronavirus



Avant la crise sanitaire puis économique liée à la pandémie mondiale du Coronavirus, des crises successives ont fait prendre conscience à de nombreuses personnalités (chercheurs, politiques, philosophes), qu’il n’était plus possible de poursuivre cette fuite en avant, de rechercher toujours plus de croissance, en utilisant uniquement la loi du marché au détriment de l’Homme et de la Nature.

Cette crise sans précédent depuis 1945 doit nous permettre de réfléchir sur nos sociétés, nos économies, notre rapport à l’Homme, notre rapport à la Nature. Nous devons recentrer nos travaux sur un postulat important : La Finance doit être au service de l’Économie qui doit servir l’Homme et pas l’inverse, comme ces dernières années.

Produire toujours plus, sans prendre compte la réalité de l’écologie, sans comprendre la Nature, sans relation de confiance entre pays, entre les Hommes, sans limiter nos impacts, mais au contraire produire en se souciant de l’Homme, des conséquences de nos actes doit devenir le terreau de la refondation de notre économie.

Depuis 20 ans, la finance a souhaité toujours plus de rentabilité, conduisant notre économie à se délocaliser vers des pays dits à bas coûts. Ces mouvements produisirent des flux financiers non reliés au réel et des flux de marchandises polluant notre atmosphère par leur transport. Cette pression immense sur notre environnement a un prix : L’exploitation de ressources minières de plus en plus intenses partout dans le monde et tout particulièrement en Afrique, en Chine et en Amérique du sud pour assouvir la soif de l’Homme moderne en croissance. Est-ce un progrès ? Est-ce bon pour l’Homme ?

La pollution engendrée conduit inévitablement à des conséquences sanitaires pour la nature et l’être Humain. La pollution atmosphérique en Chine en est un exemple flagrant. Ne parlons pas de l’extraction du lithium en Bolivie pour les batteries de nos téléphones portables, de nos ordinateurs, de nos drones et de nos voitures électriques, ne parlons pas de l’extraction des sables bitumineux au Canada et des métaux rares au fond de certaines mers avec le pillage des nodules polymétalliques.

La productivité touche aussi notre alimentation. La course effrénée aux rendements, aux productions agricoles et bétaillères à des coûts toujours plus bas, conduit à l’utilisation de produits phytosanitaires toujours plus toxiques (pensons au Fipronil pour les abeilles, mais pas que …) à l’utilisation d’antibiotiques en masse dans des élevages toujours plus gros (pensons aux fermes des 1000 vaches), aux complémentations d’alimentation à base de tourteaux de soja transgénique provenant du Brésil où la forêt Amazonienne, poumon de notre planète, ne cesse de disparaître.

Cette crise doit nous permettre de prendre conscience qu’il faut prendre soin de notre Terre et de nos frères humains. Il faut donc repenser l’économie avec plus de circuits courts, plus de productions naturelles, rechercher des moyens de produire en respectant l’environnement et l’Homme (ne pas exposer les travailleurs à des produits cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques).

Cette crise doit nous permettre de repenser notre économie tournée vers l’Homme pour ne laisser personne sur le bord du chemin. Elle doit nous permettre de réfléchir à de nouveaux paradigmes pour repenser l’économie mondiale, en partageant et en ne pillant plus les richesses d’autrui en soudoyant les élites du pays souvent émergeant où l’on souhaite extraire, sans se soucier de la nature et des Hommes qui y habitent, des minerais qui seront traités et utilisés à l’autre bout de la planète.

L’Homme ne doit plus avoir le visage d’un prédateur sanguinaire qui ne recherche que son profit mais un être soucieux de son frère dans un débat apaisé entre nations.

Oui, cette orientation idéale doit être le fil directeur des chefs d’Etat de bonne volonté, sans naïveté et en analysant parfaitement les situations rencontrées.

Cela ne sera pas facile, car cette diplomatie de la confiance n’existe pas. Il est temps pour les chefs d’Etat de la créer. La Vérité est la source de cette confiance et de l’émergence d’un nouveau monde où le progrès sera vraiment au rendez-vous.

A la sortie de cette crise mondiale, de nombreux pays seront exsangues. La Chine, qui était déjà la première puissance mondiale en économie, en détention de devises et presque militaire, devra se faire pardonner des manquements de ces dernières années et de ce qui s’est passé lors de la crise du Coronavirus. Nous ne savons pas pour l’instant si ce virus est naturel ou artificiel. Des soupçons planent de plus en plus sur ce laboratoire de Wuhan, co-construit par la France et selon le professeur Montanié sur la création de ce virus en mélangeant les acides nucléiques du coronavirus, du virus du sida et de la Malaria. Même si peut-être cela ne s’avère pas être la réalité, il sera nécessaire que la communauté internationale s’interroge sur le bien-fondé de telles recherches, de telles modifications génétiques qui peuvent avoir des conséquences dramatiques sur l’Homme et les générations futures.

Un comité d’éthique mondiale se doit d’être créé pour limiter les dérives que nous connaissons aujourd’hui.

A la sortie de la crise, il faudra rebâtir notre économie sur de nouvelles bases et un nouveau Bretton Woods sera nécessaire. Il faut arrêter certaines spéculations, définir des règles précises en termes d’endettement, réduire les échanges mondiaux aux nécessités des zones géographiques (arrêter le dumping social et environnemental), créer de véritables partenariats entre pays et continents, en arrêtant de penser unitaire mais global, développer de véritables démocraties, appliquer le principe de subsidiarité partout où cela est possible, privilégier le dialogue entre les échelons les plus bas pour que les décisions soient les plus réelles1 possibles.

Ce n’est qu’à cette condition que la refondation sera efficace et limitera l’émergence de nouvelles crises à l’avenir.

 Suivant Aristote et Saint-Thomas d’Aquin.


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3 décembre 2019 : DEFENSE EUROPEENNE, FREINS ET MOTEURS.



La Défense Européenne, la défense de l’Europe, Une défense pour l’Europe, l’Europe de la Défense, la défense par les européens etc……, il s’agit là de concepts de plus en plus prégnants dans les discours des dirigeants de l’UE et de plus en plus présents dans les préoccupations des politiques mais aussi dans celles des peuples européens.
L’idée est-elle tout de même devenue suffisamment mûre pour accoucher enfin de quelque chose de tangible et de convaincant ?
Pour une Europe de plus en plus atone et impopulaire ce serait souhaitable même si la voie est étroite entre le succès et la création d’illusions qui accentueraient encore le divorce entre les dirigeants européens et les peuples.

Historique d’une idée

Si certains étaient tentés de jouer sur le paradoxe, ils pourraient avancer l’idée selon laquelle la Défense Européenne ou de l’Europe est un concept qui était réalité longtemps avant que l’Europe n’existât au plan humain ou géographique, l’antiquité romaine n’avait-elle pas connu une armée rassemblant les peuples de cet immense empire pour faire face aux hordes orientales et nordiques ?
L’empire de Charlemagne verra lui aussi l’avènement d’une force militaire intégrant toutes les ethnies de cet imperium, forgée pour quelques décennies à lutter contre la pénétration musulmane ainsi que contre des forces intérieures et extérieures à l’empire.
L’énumération pourrait être longue et l’on verrait encore dans les croisades peut être le meilleur exemple d’une armée et d’une défense européenne en face d’un ennemi clairement identifié : l’islam.

Après la Révolution française, l’Europe avec la Russie, fera bloc pour endiguer puis écraser le germe révolutionnaire ; Napoléon un peu plus tard rassemblera une grande armée où ne manquait que les anglais pour aller affronter la Russie dont on se demandait déjà si elle était européenne.

La suite ne défigurera pas le tableau, Hitler en 1941 remonte une armée aussi cosmopolite mais beaucoup plus nombreuse encore que celle de Napoléon pour conduire la « croisade européenne contre le bolchévisme et la Russie », mais aussi détruire le peuple Juif !
Il y a dans ces épisodes à la fois la volonté d’une défense et même d’une armée européenne sous un commandement unifié comme déjà le germe de la zizanie entre des intérêts souvent dissonants.

La Communauté Européenne de Défense (CED) au début des années 50 énonce l’idée d’une armée européenne mais – et c’est déjà la contradiction de cette défense européenne « indépendante » -placée dès le départ sous commandement américain, cette problématique n’a jamais été aussi présente que de nos jours.


Une menace commune ?
Un tour d’Europe virtuel de la menace

Le rédacteur de cette adresse serait tenté de prendre le lecteur par la main et lui faire faire ce que l’on pourrait appeler un tour d’Europe de la menace.
Je vous propose de commencer par le sud, par l’Espagne, quelle est la menace qui plane sur ce vieux pays ? elle est multiforme : sur le continent africain les deux enclaves de Ceuta et Melilla sont revendiquées par le Maroc comme le fut le Maroc espagnol en son temps, l’irrédentisme indépendantiste basque mais surtout catalan est une sérieuse hypothèque sur l’unité espagnole, enfin l’islamisme et son cortège d’assassinats dont les séides proviennent d’une population musulmane en croissance démographique exponentielle sur le territoire espagnol ; problème beaucoup moins lourd chez les portugais qui « importent » leurs immigrés en majorité chrétiens de leurs anciennes colonies sans connaître de véritables dangers à l’intérieur comme à l’extérieur.
La France est exposée elle aussi à la menace islamiste pour les mêmes raisons qu’en Espagne, en outre nombre de ses possessions outre-mer sont revendiquées par Madagascar, Les Comores, Maurice, le Mexique….
L’Angleterre toujours en UE est très touchée par la menace islamiste elle aussi, comme elle l’est par les revendications argentines sur les Malouines, revendications soutenues par tous les pays d’Amérique latine, si l’Angleterre était restée dans l’UE, que se serait-il passé en cas d’attaque des argentins ? peut-on penser que tous le européens auraient tiré l’épée pour mourir dans ces ilots lointains ?

La situation change en remontant vers le Nord, qui menace directement l’Allemagne puisque les querelles frontalières sont devenues un souvenir sur la plus grande partie de l’Europe ? l’islamisme sans doute, certains n’hésitant pas à évoquer d’abord la dénatalité comme premier danger.

Les pays baltes compliquent largement le tableau, le sentiment et la crainte de la Russie si proche rassemblent ces pays avec une nuance toutefois, une population russophone et orthodoxe allant jusqu’à 30% dans certains de ces pays cette importante minorité voyant le voisin russe comme un frère plutôt que comme un ennemi.
La Pologne mérite aussi une escale, le sentiment antirusse est y viscéral comme l’est le rejet instinctif de, non pas l’islamisme, mais l’islam considéré à tort ou à raison comme incompatible avec les valeurs chrétiennes fondatrices de l’Europe, christianisme qui fut l’étendard victorieux contre le communisme, attitude que l’on retrouve aussi bien chez les gouvernants que chez les peuples tchèques, slovaques, hongrois, bulgares etc….
Remarquons aussi que le sentiment et l’attitude vis-à-vis de la Russie est fluctuant dans l’Est de l’UE, plus particulièrement chez les hongrois et les bulgares, le ressenti vis-à-vis cette Russie oscille entre hostilité et sympathie, plus particulièrement chez les bulgares qui n’ont jamais oublié le lourd tribut payé par l’armée tsariste au XIX siècle pour libérer ce peuple du joug turc.

Si nous devions dévier vers le Sud Est, nous arriverions à la Grèce et à Chypre Sud, là l’ennemi héréditaire est plus ennemi que jamais, c’est toujours le Turc vu comme agressif et menaçant, le problème des frontières entre le Nord et le Sud de Chypre reste aussi insoluble que le soutien de la Turquie d’Erdogan à Chypre Nord est inconditionnel.
Les menaces militaires turques sont constantes et sérieuses, d’ailleurs le gouvernement turc se propose de revoir les termes du traité de Lausanne qui après la première guerre mondiale définissait les frontières notamment maritimes ente la Turquie et de la Grèce, là aussi il vaut oser poser la question de savoir si en cas d’action militaire turque il serait sérieux de penser que l’UE volerait au secours, armes à la main, de la Grèce et Chypre sud.

L’Italie ne reconnaît en fait qu’une seule menace c’est « l’invasion migratoire » en provenance d’Afrique.

Quid de l’avenir ? Les autorités européennes parlent de pays ayant une vocation européenne, quels seraient les impétrants ? l’Albanie serait sur les rangs, le pays est aussi travaillé par l’islamisme qui se répand au sein d’une population presqu’entièrement musulmane, cette nation aspire à forger une grande Albanie qui intégrerait le Kosovo dont la Serbie fut dépossédée par la force.

La Serbie elle aussi a « une vocation européenne », le pays est encore traumatisé par les bombardements de l’Otan il y a plus de 20 ans, pour des raisons qu’elle continue de ne pas comprendre et Vladimir Poutine y est vu en héros, en frère orthodoxe et slave, là , également, la menace , est tout sauf russe.

L’Ukraine frappe aussi à la porte, la situation du pays n’est que trop connue, un pays fracturé par la guerre civile où la partie Ouest rêve de l’OTAN et de l’UE tandis que l’Est orthodoxe et russophone rêve de plus d’autonomie voire d’indépendance ou encore d’intégration dans la Russie, Russie qui bien sur soutient le mouvement dans ce conflit appelé à durer encore longtemps.

La Bosnie a aussi coiffé le chapeau de « pays à vocation européenne », ce pays à l’instar des autres est une spécificité en lui-même, pays musulman travaillé par un islam radical grandissant, il intègre une région très fortement autonome « la Republika Srpska » qui elle est très liée aux « frères » serbes et russes.

On le voit trouver une menace commune dirigée contre l’UE comme lors de la guerre froide n’est guère facile, les menaces les plus prégnantes sont aussi bien intérieures qu’extérieures au sein des nations qu’au sein de l’Europe : islamisme, Russie, Turquie, migrations massives, Maroc, revendications tiers-mondistes …. Dans ce domaine comme dans bien d’autres l’Europe de l’UE est tout sauf un bloc homogène.


La convergence de facteurs.

L’examen du tableau pourrait ainsi laisser rêveur voire dubitatif le partisan d’une défense européenne commune qui reste à définir mais qui le serait difficilement sur la base d’une menace commune.

Pourtant et peut être pour la première fois dans l’histoire 3 facteurs convergent avec force, d’abord l’acquisition à l’idée d’une défense commune et indépendante ou simplement plus autonome par et pour les européens, il s’agit du reste plutôt d’un ressenti que d’une vision claire mais le désir, le récit, l’aspiration sont là, pourquoi ?, il serait trop long de le traiter ici mais l’élection de Donald Trump y joue son rôle, par exemple , devant l’évolution antagoniste des relations sino américaines, les européens voudraient être autre chose qu’un allié docile.

Les gouvernants européens multiplient les déclarations dans le sens d’une défense européenne « autonome » et la déclaration du 23/10/2016 émanant ou signée par les dirigeants de l’UE affirme vouloir une construction « réaliste et réelle d’une structure viable de défense européenne ».

Les termes sont à noter, il n’y a pas là de manifeste tonitruant mais l’affirmation presque modeste d’une volonté politique consciente des obstacles.
Le dernier élément convergent et non le moindre est le soutien des structures de l’Union Européenne Un effet, un tabou a été brisé puisqu’il est admis à présent -et d’autant plus que le RU est sur le point de nous quitter- que les Institutions Européennes, supranationales par nature, ont à en connaitre en matière de Défense et d’industrie de Défense

Le traité de Lisbonne en effet porte en lui toute l’assise institutionnelle permettant « une structure viable de défense européenne ».

Un fonds Européen de Défense est doté de 5,5 milliards d’euros pour soutenir les efforts de plusieurs pays européens qui viendraient à s’associer.
De nouveaux types de coopération sont prévues dans les nouvelles structures comme la coopération structurée permanente, sans entrer dans le détail il s’agit d’encouragements institutionnels à fédérer des efforts de défense nationaux type conception et fabrication de systèmes d’armes mais toujours sur des bases volontaires, l’idée force étant que 2 ou 3 pays s’investiraient dans un effort de défense et convaincraient les autres de les rejoindre, on le voit, tout est ouvert. Il ne s’agit de rien de moins que d’un pari qui peut aller vers le succès comme vers l’échec.

Un mécanisme de flexibilité est encore prévu qui permet à l’UE de donner mandat à quelques pays d’agir en son nom.

Citons encore l’article 42 du traité de Lisbonne qui inspiré par l’article 5 de l’OTAN met en place une clause d’assistance mutuelle en cas d’agression ne signifiant pas forcément du reste une réponse militaire, l’UE reste réaliste.
On le voit trois facteurs majeurs convergent et peuvent devenir le moteur d’une dynamique unique dans l’histoire de l’Union Européenne à deux conditions toutefois : d’abord que l’Europe reste modeste et ne bâtisse pas de châteaux en Espagne et surtout qu’une volonté politique soit insufflée dans ces structures, sans quoi comme ce fut le cas trop souvent dans l’histoire des tentatives d’union en Europe le soufflet retombera.


Une Industrie de la Défense Européenne.

Là aussi le sujet est vaste autant que ses contours sont indécis même si la définition du sujet est moins floue que celle de la « Défense Européenne », à peine.
Qu’est-ce qu’une industrie de la Défense Européenne ? Quels sont ses buts ? Comment est-elle constituée ? par qui ? Quel est son marché ? Ses relations avec l’extérieur ? et plus particulièrement avec les USA, avec l’OTAN ?

Les Institutions Européennes échaudés par des décennies de désillusions tablent à présent sur un schéma réaliste, elles soutiendraient des projets en la matière provenant de deux ou trois pays, les dits projets devraient s’avérer suffisamment attrayants pour faire venir à eux d’autres pays européens.

On le voit, il s’agit d’un pari réaliste, tenant enfin compte des réalités.
Ces réalités auxquelles se heurte une industrie de la Défense Européenne, quelles sont-elles ?

D’abord que pour beaucoup de gouvernants et de peuples européens la Défense Européenne existe depuis plus d’un demi-siècle et qu’elle s’appelle l’OTAN et que cet OTAN est aussi et peut être d’abord un super marché de matériel made in USA « proposé » aux européens autant qu’au monde.
Il importe de rappeler une grande vérité, en schématisant un peu : les européens achètent national ou américain et des pays comme l’Arabie Saoudite, l’Australie, l’Algérie, le Qatar, Malaisie, Inde, le Mexique etc…pourtant pas encore dans l’Union Européenne achètent français, anglais, espagnol donc européen.

En 1975 déjà Michel Jaubert entrait dans la salle de réunions des Ministres des Affaires Etrangères Européens et criait « bonjour les traîtres », la Belgique et les Pays Bas ayant choisi le concurrent américain du Mirage F1, comme c’est du reste plus que jamais le cas aujourd’hui, en effet les conseillers de M. Trump lui ont vite fait comprendre que l’OTAN est un super marché de fixation de normes et de vente de matériel qui rapporte très gros.
C’est peut-être la première question : quelle serait le rapport de cette « Industrie de la Défense Européenne » avec les USA ?

A l’exception de l’Europe, le monde réarme, le marché mondial de l’armement est en pleine expansion, les bénéfices y sont colossaux, la concurrence y est impitoyable, peut-on penser que nos amis américains accepteraient de laisser passer sans réagir des marchés lourds aux mains des européens sans réagir et que la majorité des européens feraient bloc ? la question doit être posée.

Celui qui rédige ces quelques lignes a travaillé au Balargone à la direction générale de l’armement (DGA) et l’industrie de défense américaine qui invoque souvent « le work together » avec les entreprises européennes étant bien entendu que dans l’immense majorité des cas ce « work together » signifie que les européens devront se contenter d’être de bons sous-traitants dans des systèmes dont les américains sont et resteront bien sur les maîtres d’œuvre, les « main contractors ».

La question est d’autant plus complexe qu’elle touche au juridique et au technique, on sait que dans un matériel à 99% français, le 1% américain ou allemand peut bloquer un fructueux marché d’exportation.

Il est un autre questionnement qui s’impose, malgré l’interventionnisme des institutions européennes au premier rang desquelles la Commission, la concurrence sur le marché de l’armement où comme nous l’avons écrit les enjeux sont colossaux reste ouverte et acharnée entre pays et entreprises européennes et qu’aucun texte ne leur interdit de s’allier avec les entreprises d’autres pays comme les USA, Israël, l’Inde, l’Australie, le Qatar, l’Arabie etc…. comme c’est du reste le cas.

Il sera toujours difficile à une entreprise européenne de refuser un grand marché quitte à s’allier avec une entreprise non européenne pour disputer un marché à une entreprise « purement européenne », les Etats et les multinationales restent maître du jeu.
On sait aussi que les industries civiles et militaires sont, avec la mondialisation plus que jamais entremêlées et que de plus en plus de pièces essentielles proviennent de pays asiatiques pillant ou copiant légalement les technologies occidentales pour les redistribuer ensuite vers le marché européen, parfois dans le cadre d’accord binationaux en effet, au civil, les alliances entre entreprises et états peuvent se nouer avec des pays comme la Chine, la Russie, l’Iran ….

Pourtant tout ceci n’a pas empêché des succès européens éclatants hors UE et dans l’UE, qu’il suffise de citer Airbus et Galileo pour que la cause soit entendue, l’Europe à condition d’en avoir la volonté politique peut devenir une puissance jouant jeu égal avec les Etats Unis et la Chine.


OTAN et UK

Comme nous l’avons mis en avant précédemment, la relation à l’OTAN reflète tout le paradoxe et une grande partie de la problématique de défense européenne.
En effet plus l’Europe veut sa propre défense plus elle s’intègre dans une structure qui est dans la main des États-Unis, pour beaucoup il s’agit d’être « complémentaire », le mot revêtant encore foule d’acceptions en fonction du pays, pour d’autres il s’agirait de créer au sein de l’OTAN un « pilier européen de la défense » qui à terme pourrait parler d’égal à égal avec les USA, pour d’autres encore ce pilier servirait de tremplin d’émancipation, pour d’autres encore……….

On ne saurait conclure cette réflexion sur la défense européenne sans évoquer l’Angleterre, plus gros budget européen avec la France et l’Allemagne, pour certains du reste, les seuls budgets de la Défense dignes de ce nom en Europe.
Le Royaume Uni devrait quitter les Institutions Européennes, certainement pas l’Europe, en effet qui pourrait imaginer une Angleterre se désintéressant d’une Europe qui commencerait à revêtir des contours de puissance militaire ?

D’ailleurs une « défense européenne » ne peut empêcher la constitution d’accords bi, tri, quadri etc…nationaux et pas seulement entre pays de l’UE voire d’Europe.
Les accords de Lancaster House entre la Marine Française et Britannique est un excellent exemple d’un mécanisme qui fonctionne remarquablement, comme il est évident que la sortie de l’UE ne pourra pas signifier pas l’annulation de tels accords souvent très réticulés, pratiques et efficaces.

La Place du Royaume Uni au sein d’une Défense Européenne est ainsi une des très nombreuses questions ouvertes.


Conclusion.

L’Union Européenne est sans doute à une croisée des chemins unique dans son histoire récente comme l’est l’Europe dans sa très ancienne histoire, une occasion exceptionnelle s’offre à elle de peser plus sur la scène mondiale, les dirigeants européens prendraient une lourde responsabilité en ne saisissant pas cette opportunité si rare offerte par l’histoire et ce, quelle que soit la profondeur des difficultés et la hauteur des obstacles évoqués.
La seule question qui vaille est aussi une inconnue de taille, c’est celle de la volonté politique des leaders européens. Pour cela, une nouvelle Europe doit naître à partir d’une nouvelle constitution, respectueuse, claire, précise et concise (voir ma proposition de constitution de 2013).

Cette question vaut peut-être d’abord pour la France qui avec le départ du Royaume Uni va se retrouver naturellement projetée dans une position de tête de peloton, un rôle historique à sa mesure lui est à nouveau offert, voudra-t-elle le jouer ?
Pour cela, elle devra se trouver un Homme providentiel Humble, Stratège, Respecté et Respectable.

A quand le nouveau De Gaulle !