lundi 2 janvier 2023

La mauvaise politique industrielle de la France

 

La France s’est désindustrialisée depuis 3 décennies. Notre manque de compétitivité, les difficultés liées aux directives européennes, les 35 h, le manque de motivation des jeunes générations de français, conduisent désormais à un déséquilibre abyssal de notre balance commerciale.

L’arrivée de la Chine en 2001 dans l’organisation mondiale du commerce (OMC) avec un abaissement des frais de douane n’a pas arrangé les choses.


Le manque d’investissement dans la modernisation des outils de production, par manque de culture de risque surtout chez la finance privée (banque et fond d’investissement) a conduit à voir disparaître une soixantaine de filières dans l’hexagone.


La France, sous Macron, détient le triste record de la balance commerciale internationale la plus mauvaise de toute la zone euro. Même la Roumanie fait mieux.

Pour la première fois, la balance agricole (hors vins et spiritueux) est en déficit.

65 % des fruits et légumes sont importés. La France n’investit pas assez dans ses maraîchers et dans les nouvelles techniques, car la finance privée considère ce secteur comme peu rentable.


Que se passe-t-il ?


Les politiques publiques traitent des problèmes sous forme macroéconomique alors qu’il faudrait travailler en microéconomie (secteur par secteur, filière par filière).


En fait, la France n’a plus de politique industrielle. Les nouveaux ministres détruisent toujours ce qui a été initié par le précédent.


Les gigafactories chinoises créent des entreprises dont la propriété intellectuelle ne nous appartient pas. Ce sont de véritables leurres, ils ne construisent pas la souveraineté industrielle de la France. C’est le cas par exemple pour les entreprises de batteries automobiles. La France n’aura aucun contrôle sur ces entreprises qui peuvent repartir comme elles sont arrivées.


Le plan de relance, cher à M. Macron, ne fonctionne pas (fonctionne sous appel d’offre). Il a permis de sauver quelques entreprises après la crise du COVID, mais ne permettra pas de réindustrialiser la France et de rétablir dans le positif notre commerce extérieur.


Le pays est bloqué en raison d’un mille-feuille de normes. Le choc de simplification voulu par le président Hollande n’a pas eu lieu. Les haut-fonctionnaires l’ont bloqués. Pour entreprendre en France, il faut s’accrocher, obtenir d’innombrables autorisations dans tous les domaines et les normes évoluent sans cesse conduisant des entreprises naissantes à s’arrêter, car les usages autorisés précédemment sont devenus interdits et cela brutalement.


Comment faire ?


Ce n’est pas la startup nation qui va nous sauver. En effet, le passage à l’échelle est un problème et très souvent, les startup issues de la recherche française prennent leur envol à l’étranger.

Pour réussir, nous devons produire ce que nous consommons et consommer ce que nous produisons.

Les politiques publiques doivent avoir à l’esprit cette orientation, guide de la réindustrialisation de la France, de notre souveraineté et du retour de la France dans le concert des nations.


La 1ère question à se poser : Quels sont les produits que nous souhaitons produire en France ?

Il faut réaliser une analyse sectorielle.


57 métiers sont en tension en France, alors que 5 millions de chomeur catégorie A, B, C subsistent. Comment expliquer ce paradoxe ? Certains français refusent de travailler, car trop d’assistanat sans contrepartie, les français ne sont pas formés aux métiers qui recrutent, les charges de transport sont trop élevées pour que des français distant des entreprises qui recrutent puissent y travailler.


La directive européenne sur les travailleurs détachés n’a pas été révisée alors que M. Macron l’avait promis. L’union européenne s’est moquée de lui et de nous. 500 000 européens de l’est travaillent en France, principalement dans le BTP et le transport pour des salaires de misère.


Concernant l’innovation, il faut changer de méthode : La recherche doit être associée à la production (il faut réformer l’attribution du CIR en ce sens).


Pour aider les entrepreneurs de notre pays, il faut créer dans chaque chambre de commerce et d’industrie, un guichet unique qui permet d’orienter les chefs d’entreprise dans les méandres réglementaires et d’autorisation.


Pour simplifier notre pays, il faut créer un vice-premier ministre en charge de la simplification des procédures, un ministre possédant suffisamment de poids en interministériel pour imposer des chocs de simplification dans tous les rouages de l’état. Ce vice-premier ministre doit créer un secrétariat d’état au recueil d’idées de simplification et aider les entreprises dans ce sens.


Pour des gains de productivités, pour des innovations au sein des entreprises, le vice-premier ministre, doit créer un dispositif d’innovation participative et faire réformer la propriété intellectuelle qui doit être détenue à 50/50 par les salariés et les entreprises qui les emploient lorsqu’un salarié trouve une idée innovante permettant d’aider son entreprise. Cette propriété intellectuelle d’innovation partagée rentrera au capital de l’entreprise, fidélisant les salariés les plus créatifs et permettant aux entreprises de plus en plus innover à moindre frais.




mardi 27 décembre 2022

Redressons la France

 

La France vit un malaise profond qu’elle doit à plusieurs facteurs :

- une mutation accélérée sans boussole, sans fondation solide sur un terrain meuble et surtout sans trajectoire ;

- une politique confuse, peu claire ;

- un État défectueux ;

- une méritocratie à refonder ;

- un manque de valorisation du travail ;

- une assimilation à rebâtir ;

- un commerce extérieur exsangue ;

- une dette souveraine abyssale ;

- un niveau scolaire très bas.


Notre France est fragile. Pourquoi ?

Par manque de confiance, de caps, de repères, de stratégie cohérente, de planifications. Le fonctionnement de l’État est désastreux, le social est archaïque, consistant à l’assistanat au lieu de l’accompagnement vers l’autonomie, avec une politique de participation et d’entrepreneuriat.


Sous Emmanuel Macron, l’État est devenue tentaculaire et inefficace.

Malgré les lois de décentralisation, le quinquennat et l’exercice du pouvoir par E. Macron ont supprimé la décentralisation et la subsidiarité qui en découle au profit d’un État centralisateur voulu par la politique du président « Jupitérien ».


Le manque de consultation directe des Français, puis la disparition du débat parlementaire par l’usage intensif et inconsidéré du fameux 49-3, conduit à ce que notre démocratie perde sa saveur, plongeant les Français dans les bras des extrêmes, la NUPES à l’extrême gauche, le Rassemblement National et Reconquête à l’extrême droite.


Il faut rebâtir le dialogue social en réunissant autour d’une même table syndicats et patronats dans toutes les instances démocratiques du pays que ce soit dans les communes, les communautés de communes, les départements, les régions, les commissions de l’assemblée nationale et du sénat pour que des solutions soient trouvées, pour éviter les blocages, les conflits, les grèves qui ruinent notre Pays.


Il faut inciter la participation de tous les citoyens :

- en proposant des idées novatrices pour améliorer la prospérité de leurs entreprises ;

- en participant financièrement en entrant au capital des entreprises, où ils travaillent par exemple, en utilisant une partie de leur salaire annuel défiscalisé pour améliorer le capital de l’entreprise qui les emploie et la renforcer de fait ;

- en créant des écoles d’entreprise ;

- en faisant intervenir les anciens, les retraités de l’entreprise pour former les plus jeunes générations.


Il faut assurer l’indépendance nationale. Pour cela, il faut :

- revaloriser le niveau des études (le niveau a considérablement baissé depuis des années) ;

- réindustrialiser la France en exportant le plus possible (pour produire de la richesse et pour que la France retrouve son niveau dans le Monde) ;

- favoriser la culture française dans l’hexagone et dans le monde ;

- créer des écoles d’excellence en France avec un rayonnement à l’étranger pour que les entreprises Françaises trouvent des relais dans le monde entier pour favoriser notre commerce extérieur ;

- financer l’industrie de défense française, revoir la stratégie de la direction générale de l’armement en réduisant le coût des armements produits par les industriels.


Pour commencer, nous devons redevenir autonome en énergie. Les techniques et les ressources existent. A tous, État, Régions, Départements, Communes, Entreprises, Particuliers de produire de l’énergie et ne plus être uniquement des consommateurs.




samedi 5 novembre 2022

Le Spatial Français et Européen à l’arrêt

 

A la sortie de la guerre et tout particulièrement par l’impulsion donnée par le Général De Gaulle, la France devenait une puissance spatiale. Après un premier port spatial en Algérie, la France crée un port spatial à Kourou en Guyane.

Ce port spatial a vu le décollage de Diamant A, des fusées Ariane, de la fusée Soyouz et des fusées Vega.














Depuis plusieurs années, l’émergence de nouveaux acteurs low cost dans ce secteur, à savoir Space X en premier, a bouleversé le paysage spatial terrestre.

Des satellites européens seront même lancés prochainement par la Falcon 9 de chez Space X, faute de lanceurs européens (Ariane 5 arrêté trop tôt, Ariane 6 pas encore fiabilisé et surtout beaucoup plus onéreux que Space X).

Un rapport publié quelques mois après les premières assises du NewSpace liste une série de préconisations pour aider la nouvelle génération d’entreprises du spatial à percer. Face aux moyens financiers colossaux déployés aux États-Unis, le collectif plaide notamment pour la création d’un fonds souverain d’un milliard d’euros pour le spatial français. Plus que jamais, l’adage selon lequel « l’Europe invente, les États-Unis commercialisent, la Chine copie ou réinvente à son tour, se vérifie dans le secteur spatial. Il est possible de rompre cette fatalité », estime dans un rapport publié le 25 octobre dernier par le collectif Les Assises du NewSpace. 16 entités parmi lesquelles figurent le CNES, le GIFAS, l’ISAE-SUPAERO, le Club Galaxie ou la Chaire Sirius de l’Université Toulouse Capitole dressent, dans le document d’une cinquantaine de pages, une série de 24 pistes pour aider le New Space français à s’imposer sur la scène internationale.

A l’instar de Definvest et de l’agence innovation défense, le spatial devrait être doté d’un fond d’investissement d’innovation étatique et d’un privé (pouvant être abondé notamment par les épargnants français), d’une agence de l’innovation spatiale. Le spatial peut nous permettre de rebondir à l’échelle internationale dans le domaine technologique et géopolitique, à condition d’y mettre les moyens et de créer les structures appropriées.

En terme économique, le new space possède un potentiel indéniable. La France, encore une fois, est à la remorque des Etats Unis.

En terme de souveraineté, le new space apportera à la France les capacités futures de renseignements, de véhicules spatiaux pour les orbites terrestres, lunaires et martiennes et plus loin encore.

mercredi 19 octobre 2022

Les moteurs thermiques à hydrogène, avenir de la filière automobile

 

Depuis de nombreuses années, les industriels recherchent une façon de se mouvoir de manière décarbonée.


Les industriels se sont tournées vers la voiture électrique qui n’avait pas émergée après la « jamais contente ». Son point faible : les batteries, leurs productions, leurs recyclages et leurs autonomies. La matière première de ces batteries, principalement le lithium est importé notamment de Bolivie et d’Afghanistan, ce qui ne rend pas la filière souveraine.


Ensuite, les industriels se sont tournés vers l’hydrogène, non pas en direct, mais en utilisant une technologie notamment utilisé par les capsules spatiales Apollo, à savoir la génération d’électricité via une pile à combustible alimentée en hydrogène et en oxygène.

Cette solution très onéreuse requiert l’utilisation de métaux rares pour les piles à combustibles, métaux rares que l’on retrouve principalement en Chine et dans les nodules polymétalliques produits par les dorsales océaniques.


La solution pour moi, provient de 2 chercheurs français du CNRS de Lyon qui ont inventé un kit permettant d’adapter un moteur thermique à essence en moteur thermique à hydrogène.


Cette solution permettrait de sauvegarder le grand savoir faire de la française de mécanique, éviterait l’arrêt de la filière des moteurs thermiques, permettrait d’éviter d’être tributaires du lithium et des métaux rares étrangers.


Les chercheurs du CNRS de Lyon ont utilisé un moteur classique à 4 temps, transformé et renforcé pour être capable de brûler de l’hydrogène ou plus exactement du dihydrogène (H2). Cette combustion est propre, puisqu’elle ne génère que de la vapeur d’eau et de la chaleur.


Côté architecture, pas de grandes différences avec un moteur thermique à essence.


La chaleur intense dégagée par la combustion relativement propre de l’hydrogène nécessite le renfort des soupapes, des segments et autres éléments non lubrifiés par les résidus d’autrefois. Pour la même raison, les pistons doivent être munis de canaux de refroidissement internes arrosés par des jets d’huile froide venus de gicleurs disposés au bas des chemises, comme pour les moteurs sportifs turbocompressés.

D’autre part, en mode hydrogène, le calculateur recalcule le débit de carburant afin d’assurer un mélange stœchiométrique pour un bon fonctionnement du moteur.


L’avantage de l’hydrogène est sa densité énergétique massique, car 1 kg de ce gaz équivaut à environ 3 kg d’essence. Cela dit, en volume, le bilan est complètement inversé et les soucis de stockage à 700 bars sont toujours présents.


Comme toujours avec la combustion de ces gaz, dits « secs » comparés à l’essence et surtout au gazole, les problèmes de lubrification, de corrosion et d’usures accélérées sont bien présents.

Il faudra donc renforcer l’anticorrosion des pièces et prévoir de la maintenance spécifique des moteurs thermiques à hydrogène, mais cela est tout à fait possible.

mercredi 6 avril 2022

Communauté humaine des états francophones (CHEF)

 

Introduction :


L’offensive Russe en Ukraine met en exergue encore plus la vulnérabilité des états européens et des états africains face au diktats Russe, Chinois. Les mercenaires Wagner pillent les ressources des pays africains pour se financer, utilisent de la main d’œuvre locale sans morale (utilisation d’enfants dans les mines, pollutions, risques pour la population) en ne protégeant que des chefs d’états souvent issus de coups d’état et qui sont eux-mêmes corrompus (ne se soucient guère de leurs populations).


L’expansion de la domination russe, chinoise et arabe (avec installation de doctrine islamique) est très inquiétant en Afrique.


L’expansion chinoise elle se fait en Afrique, en Asie et dans le Pacifique. La vente d’armes aussi bien Chinoise ou Russe devient un moyen d’hégémonie de ces pays.


Dans ce cadre, les pays sous influence Russe, Chinoise ou Arabe ne se développent pas au contraire.

L’Europe, y compris la France peine à obtenir certaines matières premières pour son industrie mais aussi pour son agriculture.


1. Restaurer la confiance entre la France et les pays francophones : « Le Fils ne comprend pas le Père »


Par la désinformation de la Russie, de la Chine et de certains pays arabes, le sentiment anti-français ne cesse de grandir dans les ex colonies françaises et pas seulement. La colonisation jugée « crime contre l’humanité », la présentation par les médias étrangers d’une mauvaise image de la France d’aujourd’hui conduit à notre rejet au profit des mercenaires Russes, de la Chine et des pays Arabes.


Cela menace l’équilibre du monde, détruit le développement des pays sous le joug de ces puissances et coupent nos approvisionnements alternatifs en matières premières.


Il faut donc contrer la désinformation par :


- une réinformation ;


- un sommet des pays francophones permettant de faire un bilan sur les mauvaises pratiques pour déminer la situation conduisant à la rédaction d’une charte de respect mutuel entre tous les pays qui souhaitent participer à la création d’une communauté humaine des pays francophones ;


- proposer à la diaspora intellectuelle de ces pays (présent en France, ou souhaitant venir de pays européens ou américains) de réfléchir à des projets de développement commun, qui permettront de créer des ponts entre les pays d’origine et la France, d’étudier ces projets un par un avec la création d’une agence pour le développement mutuel des pays francophones (ADMPF) qui financera ces projets qui seront exploités par des entreprises immatriculées par la CHEF et pas par la France ou le pays en question.



2. Créer une instance politique de collaboration inter-étatiques de type confédéral : la CHEF


Cette instance possédera plusieurs groupes de travail :

- le conseil des présidents de chaque pays ;

- le conseil des ministres de chaque domaine ;

- le conseil des présidents de région ;

- le conseil économique, social et environnemental regroupant des représentants de chaque pays ;

- l’association collaborative regroupant toutes les entreprises de tous les pays le souhaitant, pour stimuler le travail en commun, le développement et surtout la recherche de marchés intérieures et extérieures à la CHEF.


3. Promouvoir la culture française et étrangère :


- S’appuyer sur la diaspora pour ouvrir des universités dans les pays francophones, filiale des universités françaises ;


- Créer des échanges à l’instar du programme Erasmus ;


- Apprendre à connaître la culture des pays francophones avant, pendant et après la domination française ;


- Promouvoir la culture française par des échanges de collections entre musées, par la création de festival de présentation de la culture française, par l’envoi d’instituteurs français issus de la diaspora et créer une matière culture permettant d’enseigner la culture aborigène et la culture française ;


- Favoriser le Français au lieu de l’Anglais dans tous les échanges diplomatiques, à l’université, dans le juridique.


4. Entreprises :


- Favoriser l’implantation d’entreprises françaises dans les pays étrangers francophones ;


- Favoriser l’implantation d’entreprises étrangères des pays francophones en France ;


- Créer un « alibaba » et un « aliexpress » des productions francophones et promouvoir le savoir faire français et des pays étrangers francophones dans le monde pour essaimer ;


- Promouvoir l’innovation dans tous les pays francophones et en France par la création de la mission pour le développement de l’innovation participative (MIP) qui serait rattachée à la CHEF : Son but serait de collecter de manière bienveillante les idées de tous les citoyens, de les analyser, de les protéger, de les prototyper, de les industrialiser par contrat de licence à des entreprises de la CHEF mais aussi de créer de nouvelles entreprises.


5. Réfléchir ensuite à un pôle de sécurité commune :


- Créer un centre de pilotage commun de la sécurité par continent, qui ne devra pas être en France mais dans un pays africain qui fait l’unanimité de fraternité dans le continent. Ce centre de pilotage de type CDAOA + CPCO sera composé d’officiers français et de tous les pays du continent et aura pour objet la conduite des opérations de sécurité et militaire au cas où.


- Proposer des programmes de recherche et d’équipements communs dans le domaine de la sécurité avec installation de moyens de production.

Problème de la filière française des munitions petit calibre

 

1. Contexte historique :


Depuis la fin des années 1990 et la fermeture de l’établissement de Giat industries au Mans, la France n’a plus la capacité industrielle de produire des munitions de petits calibres. Aussi, le ministère des armées s’approvisionnent auprès de fournisseurs étrangers.


2. Contexte technique :


Avec le remplacement progressif des FAMAS par les HK 416 F Allemand, les munitions 5,56 sont totalement standard OTAN et peuvent être achetés auprès de plusieurs fournisseurs.

Toutefois, en cas de besoin évident de ces pays, la France aura beaucoup de mal à acheter ces munitions, car les besoins nationaux de ces pays seront privilégiés.


3. Stock :


Avec la rationalisation des dépôts de munitions, par la création du service interarmées des munitions, nos lieux de stockage ont été réduits. Le format 2011 – 2019 est : 20 DPMu (10 armée de terre, 6 armée de l’air, 4 marine), 7 dépôts outre mer et étranger.

Les stocks ne permettraient de tenir que 4 jours de guerre de haute intensité. En cas d’impossibilité d’achat de munitions, la France posséderait des armes qui resteront muette en raison du manque de munitions.


4. Achats des munitions : Belgique et Italie – voir avec Israël et l’Autriche...


5. Possibilité de créer une filière de production française :


Proposition de JL HAU :


1. Créer un partenariat avec FN Hestal Belge, Verney Caron France et Thales pour recréer une filière de munitions en France.


2. Créer plusieurs petites unités comme par exemple à Salbris dans l’ancien dépôt qui possède encore toutes les infrastructures adoc, mais aussi à Crépy en Lannois.


3. Mutualiser la vente des munitions avec FN Hestal pour que les unités de production soient rentables.


4. Augmenter notre stock de munitions dans tous les domaines. A 1 an de la péremption, les vendre sur le marché pour que les munitions soient utilisées ;


5. Revenir sur la doctrine des grands dépôts de munitions avec la création de réserve par département (petits dépôts de munitions plus protégés (anciennes mines par exemple) – recréer un dépôt par régiment ! En effet, avec les missiles de croisière, les gros dépôts actuels seront les premiers visés rendant totalement muette notre armée.


6. Promouvoir la production française de fusil Verney Caron

mercredi 2 mars 2022

Résolution du conflit en Ukraine

 1. Raison de la guerre en Ukraine :


Force est de constater que les raisons sont multiples :

- L'est de l'Ukraine est majoritairement peuplé de Russophones ;

- Le gouvernement Ukrainien a créé un système de discrimination négative vis à vis de cette communauté, qui est considéré comme des citoyens de seconde zone (les postes de fonctionnaires sont préférentiellement donnés à des Ukrainiens non Russophones, les infrastructures de l'est du pays ne sont plus entretenus, alors que l'Est de l'Ukraine regorge de richesse minière comme le Charbon mais aussi d'un centre spatial important, issu de l'URSS et qui participe notamment à la fusée italienne VEGA dont le dernier étage est Ukrainien (RD-843)) ;

Conséquence, les russophones considèrent devenir des "esclaves" des autres ukrainiens dont le PIB est inférieur et qui bénéficient de l'amélioration de leur niveau de vie par les richesses de la partie russophone.

- Poutine considère l'Ukraine comme le berceau de la Russie ;

- Poutine ne souhaite pas que l'Ukraine intègre l'OTAN car cela signifie le positionnement permanent de troupes OTANiennes dans ce pays, avec des installations, comme par exemple des missiles du bouclier antimissile américain mais aussi des missiles/bombes nucléaires et autres forces. (Voyons en Turquie, en Allemagne, en Pologne, en Roumanie et enfin dans les pays baltes ce qui se passe).

Il aurait été plus sage que l'union européenne créé à l'époque de Maastricht développe une communauté de défense européenne avec une obligation de coopération de défense commune indépendante de l'OTAN, de proposer aux pays limitrophes de la Russie et de la Biélorussie de rester neutre, en limitant leurs armées, cela vaut aussi pour la Turquie !



2. Proposition :

La guerre conduit à la haine ! Il sera difficile de réconcilier et pour longtemps la partie Russophone et l'autre partie de l'Ukraine. Aussi, pour arrêter la guerre, il faut prendre au mot les arguments des présidents Russes et Biélorusses :

- Offrir l'indépendance de la partie Est de l'Ukraine (le redécoupage de la frontière devra permettre de séparer la partie Russophone de l'autre partie, tout en garantissant une continuité territoriale russophone permettant le passage de convois économiques et de personnes entre la Biélorussie et les ports de la Crimée ;

- Un contrôle de ces marchandises devra être réalisé par des casques bleus mis en place). Le traité devra spécifier que ce nouveau pays sera démilitarisé et que la sécurité sera assurée par des casques bleus de l'ONU fournis par un pays neutre (hors OTAN) (par exemple, Israël, qui compte des juifs ukrainiens et des juifs russes sur son sol et qui a peur de la propagation de cette guerre sur son propre sol) ;

- La nouvelle nation ne pourra pas rejoindre la fédération de Russie ;

- Le nouveau pays devra vendre des matières premières et des technologies qu'il maîtrise (je pense particulièrement au spatial) à des tarifs préférentiels identiques à l'Ukraine et à la Russie pour que ces 2 pays ne puissent pas revendiquer une "agression" économique de l'un vers l'autre ;

- L'Ukraine amputée de la partie Est ne devra pas entrer dans l'OTAN, elle pourra se doter d'armes défensives mais pas offensives ;

- La Biélorussie ne pourra pas accueillir de missiles nucléaires Russes sur son sol ;

- Le Bouclier antimissile américain présent en Pologne et en Roumanie devra être retiré ;

- Les armes nucléaires en Turquie devront être retirées - le bouclier antimissile américain ne devra pas être installé en Turquie ;

- Tout autour de l'Ukraine, un corridor pris pour moitié sur le territoire Ukrainien et sur le territoire Russe, Biélorusse et de la nouvelle nation, sera créé. Ce corridor d'interdiction avec des passages aux frontières pourrait être doté du système Magna développé par Israël et qui permet de détecter automatiquement des intrusions sur toute la frontière. Il sera contrôlé par des casques bleus hors OTAN.



3. Avenir : 

- L'UE doit prendre son destin de sécurité et de défense et se retirer petit à petit du joug américain ;

- L'armée européenne ne peut pas se faire, mais une communauté des forces militaires et de sécurité oui. La coopération européenne doit se faire au niveau de l'armement qui doit être développé en Europe et pour l'Europe et pour ses alliés ;

- Ne plus acheter sur étagère des matériels américains ou des composants américains ;

- S'appuyer sur des sociétés de sécurités éthiques comme ANTICIP en France pour sécuriser les pays africains, réduire l'hégémonie de la Russie (Wagner) et de la Chine sur ce continent. Ces entreprises de sécurité homologuées par l'UE pourraient être financées par les Etats et les entreprises implantées dans ces pays (garantissant leur sécurité et leur développement).

dimanche 5 septembre 2021

Nucléaire au Thorium : L'avenir de l'indépendance énergétique de la France !

 Toutes les technologies nucléaires, dans le monde, et quelque soit leur concept, ont un même point commun. Dans le cadre de la guerre froide et avec la volonté de produire rapidement du plutonium militaire, la technologie nucléaire n’a pas été pensée sur des critères de sûreté. D’où, même si la liste des accidents majeurs (Three Miles Island, Tchernobyl, Fukushima) est courte, la production nucléaire d’électricité est dangereuse. Aucun de ces trois accidents n’était prévisible !


D’où cette question très peu posée : dans le cadre d’une production d’énergie fondée sur la fission nucléaire, existe-t-il des technologies alternatives ? La réponse est oui. L’un des exemples les plus intéressants est celui des centrales mobilisant le Thorium et non plus l’Uranium comme combustible, assortie d’une technique de refroidissement dite à sels fondus. Dans ce schéma, quelques caractéristiques suffisent à illustrer l’intérêt du minerai de Thorium.

Son abondance est quatre fois plus importante que l’Uranium. La France possède un stock déjà extrait pouvant assouvir ses besoins énergétiques pour les 200 prochaines années à consommation stable d’énergie électrique. Elle possède de vastes ressources minières non encore exploitées. L’actuelle concentration d’Uranium dans le cœur d’une centrale est de 100 tonnes ! Avec le Thorium, non fissible au départ, on adapte sans cesse la quantité de combustible.

En cas d’accident, le réacteur est immédiatement arrêté. Enfin, ne permettant pas la production de matière nucléaire à usage militaire, il empêche toute prolifération.




  1. ELEMENTS DE CONTEXTE


En France, le parc des centrales nucléaires en fonctionnement commence à décroître depuis 2020 et il faut d’ores et déjà prévoir son renouvellement. Le nucléaire va se développer dans les pays émergents. Le cours de l’uranium sera revu à la hausse (raréfaction des ressources, besoins accrus).


Les politiques, dans les années 2000, face à l’échec de Superphénix, ont mis de côté les nouvelles technologies nucléaires et ont demandé aux industriels d’améliorer les technologies existantes : EPR. 

Pourtant, d’autres pays, comme la Chine, ont déjà mis en service cette 4ème génération de réacteurs nucléaires. 

Parmi les critères de sélection : un rendement énergétique accru et une moindre production de déchets hautement radioactifs. 

Ces réacteurs doivent également diminuer drastiquement la consommation de combustible nucléaire. Pour cela, il faut qu’ils produisent leurs propres noyaux fissiles. Deux voies sont envisagées : le cycle uranium/plutonium1 (U/Pu) et le cycle thorium/uranium2 (Th/U)


  1. PRINCIPE


Le thorium3 sera utilisé dans un réacteur à sels fondus4 (RSF). Il permet de réduire les quantités de certains déchets. Le combustible nucléaire est contenu dans le liquide de refroidissement qui entre et sort du cœur du réacteur. 

Ce liquide est constitué de sel fondu5, qui, outre son excellente capacité à évacuer la chaleur, n’absorbe pas les précieux neutrons qui entretiennent la réaction. 

En sortant du cœur, il transmet sa chaleur à un circuit secondaire chargé, lui, de faire tourner les turbines électriques.

Il existe deux grandes familles de réacteurs à sels fondus :

  • les réacteurs à neutrons libres6 ;

  • les réacteurs à neutrons rapides7.



Point fort du procédé : Le sel peut être débarrassé en continu des produits de fission8 défavorables au maintient de la réaction en chaîne.

LA RESERVE FRANCAISE DE THORIUM


La France possède assez de thorium pour fournir ses besoins en électricité (consommation constante) pendant 200 ans. La réserve de minerai de thorium déjà extrait est de 8500 tonnes9, sans compter l’alliage Thorium/Acier détenu comme déchet par les armées françaises (1300 m3).

Il reste de nombreuses mines non exploitées en France comme en Bretagne.


  1. LE POTENTIEL ENERGETIQUE ET SECURITAIRE DU THORIUM


Une tonne de thorium produit autant d’énergie que 200 tonnes d’uranium ou 3,5 millions de tonnes de charbon ; les réserves mondiales de thorium sont trois fois supérieures à celles de l’uranium.


Il est très répandu, facile à extraire. Suite au processus nucléaire, il n’y a pas de production de plutonium, utilisé à des fins militaires. 


Il n’y a pas de risque de réaction en chaine incontrôlée comme à Tchernobyl.


L’absence d’eau sous pression (réacteur français) ou d’eau bouillante (réacteur japonais) supprime le risque d’explosion d’un gaz de vapeur et d’hydrogène (Fukushima). 


Le thorium est stable et incapable de se diviser s’il n’est pas soumis à un bombardement permanent de neutrons. 


Si l’on coupe l’appareil qui assure cette fonction, la réaction s’arrête immédiatement. Ce facteur est devenu très important après l’accident de Fukushima.


Les cœurs peuvent être vidangés en quelques minutes en cas d’accident. 


Un bouchon de sel est en permanence maintenu gelé par une source froide : en cas de défaillance de la centrale, la chaleur du sel environnant le fait fondre, le sel s’écoule alors par gravité dans un réservoir conçu pour permettre l’arrêt à froid par convection thermique.


Les points forts du thorium sont donc la sécurité, une grande efficacité énergétique et l’impossibilité de l’utiliser à des fins militaires.

  1. LE THORIUM, UN ENJEU GEOPOLITIQUE


S’appuyant sur les anciens travaux du physicien français Edgard Nazare, des savants soviétiques ont élaboré de nouvelles technologies, mais n’ont pas eu le temps de les développer (Perestroïka). 


Pékin, qui investit aujourd’hui massivement dans la recherche dans ce domaine, se positionne pour l’avenir.



L’année 2013 en Chine10 est l’année du thorium. 350 millions de dollars ont déjà été attribués à l’Académie nationale de sciences chinoise pour la recherche sur l’énergie que l’on peut tirer du thorium : 140 spécialistes y travaillent, ils seront 700 en 2015.



L’Italien Carlo Rubbia, prix Nobel de physique et ancien directeur de l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN), préconise d’accentuer rapidement la recherche sur le thorium afin de breveter la technologie avant les Chinois.

L’indépendance énergétique des 100 prochaines années de l’Europe est en jeu.

L’Inde mentionne clairement le thorium dans son programme énergétique11.

  1. PROPOSITION DE SCENARII DE TRANSITION ENERGETIQUE


Pour démarrer un RSF thorium, de 1,2 t (neutrons lents) à 6 t (neutrons rapides) d’uranium 233 sont nécessaires. Il est possible de produire ce combustible dans un réacteur classique, mais aussi d’utiliser des déchets nucléaires transuraniens, du plutonium 239 ou de l’uranium 235.


Un scénario de transition du parc de réacteurs nucléaires à eau légère vers un parc RSF consisterait à brûler le plutonium existant en REP sur matrice thorium (TOX) de sorte à constituer un stock d’uranium 233 pour le démarrage de RSF. 


Ce scénario permettrait une production massive d’U233 sans investissement lourd dans de nouveaux réacteurs et de réduire rapidement les stocks de plutonium. 

En contrepartie, les premiers RSF à neutron rapide qui seraient construits recevraient des actinides et des transuraniens issus de la filière uranium.


Application du parc de réacteurs à eau pressurisée de la France : 


Le parc nucléaire français est suffisant pour démarrer 1 à 2 RSF par an. La transition prendrait deux décennies. Les réacteurs seraient des surgénérateurs, de l’ordre de 2 à 10 % selon les conceptions. 

La production d’électricité nucléaire pourrait ensuite croître à un rythme comparable à l’augmentation de la demande d’électricité en France. Il serait aussi possible de miser sur un parc nucléaire mixte.


  1. PROJETS DE RECHERCHE EN COURS DANS LE MONDE


  • Le projet de plus grande ampleur est mené par la Chine. Le projet serait doté d’un financement de 250 millions de dollars et prévoit d’aboutir dans moins de 20 ans. Le Dr Jiang Mianheng, fils de l’ancien premier secrétaire Jiang Zenin, dirige le projet. A noter que les USA collaborent avec la Chine sur ce projet ;


  • L’Inde, qui possède les plus grandes réserves de thorium, utilise déjà ce combustible dans certains CANDU à titre expérimental ;


  • Au Japon, le thorium est une des voix possibles cités pour l’avenir énergétique de l’archipel par la compagnie Chubu Electric Power ;


  • En France, le CNRS de Grenoble étudie, à très petite échelle, les avantages et les inconvénients de cette filière nucléaire en émergence ;


  • La Norvège étudie la question notamment l’utilisation de combustible THOX dans le cadre de la préparation d’une transition vers le nucléaire thorium ;


  • Des entrepreneurs privés comme Flibe Energy (US) ou Thorium Energy (Australie et Tchèque) sont aussi engagés dans la mise au point de ces réacteurs ;


  • La fondation Weinberg (Royaume-Uni) a été fondée en septembre 2011 pour promouvoir la production d’énergie à base de thorium, de même que d’autres organisations non gouvernementales comme la THORIUM ENERGY ALLIANCE (US)



CONCLUSION


Au vu du potentiel incroyable du thorium pour notre indépendance énergétique, au vu du risque de brevet exclusif obtenu par la Chine, au vu des difficultés relatifs aux EPR, au vu des délais importants d’industrialisation de la fusion nucléaire (projet ITER), je préconise de lancer très rapidement un plan de recherche très ambitieux pour se doter avant la fin de la décennie de réacteurs au thorium et devenir leader dans cette technologie d’avenir.


La France possède les chercheurs nucléaires, les matières premières pour mener à termes ce projet en moins de 5 ans.


1 Cela correspond à une réaction en chaîne où un noyau d’uranium 238 (non fissile), en capturant un neutron, se transforme en plutonium 239, qui, lui, est fissile. Cette réaction s’entretient, le plutonium, frappé à son tour par un autre neutron, se transforme en plutonium 239, qui, lui, est fissile. Ce plutonium, frappé à son tour par un autre neutron, fissionne alors en libérant de l’énergie et des neutrons qui entretiennent la réaction. Le cœur serait refroidi non pas par de l’eau mais du sodium, du plomb ou de l’hélium. Ce type de réacteur est aussi appelé régénérateur car il reconstitue le matériau fissile – plutonium 238 – qu’il consomme. L’idée d’utiliser cette réaction n’est pas neuve ; C’est sur ce principe qu’à fonctionné Superphénix jusqu’en 1997. Mais ce prototype s’est avéré trop couteux et complexe. Un réacteur régénérateur fonctionnant sur le cycle de l’U/Pu devrait donc être considérablement amélioré.

2 Le laboratoire de physique subatomique et de cosmologie (LPSC) de Grenoble travaille sur le cycle du thorium. Dans la réaction en chaîne, le noyau de thorium capture un neutron et se transforme finalement en atome d’uranium 233, qui est fissile.

3 La radioactivité du thorium a été découverte en 1898 par Marie Curie. Le thorium est un métal lourd radioactif, nommé en l’honneur du dieu scandinave du tonnerre Thor (découverte de gisement en Norvège).

4 Un réacteur à sels fondus fonctionne à pression ambiante, ce qui simplifie considérablement sa conception et réduit son coût. La haute température de fonctionnement permet de transformer entre 45 et 50 % de l’énergie de fission en électricité, et l’état liquide permet d’extraire uniquement les produits de fission des sels, réduisant drastiquement les déchets en termes de quantité, durée de radioactivité et chaleur dégagée. Le réacteur prend la forme d’une cuve métallique contenant le sel à haute température (600 à 900 °C) mais à pression ambiante. La réaction nucléaire est déclenchée par la concentration en matière fissile dans le réacteur ou par le passage dans un bloc modérateur en graphite. Le combustible fissile peut être de l’uranium 235, du plutonium ou de l’uranium 233, issus de la conversion du thorium. Un réacteur à sel fondu peut assurer lui-même sa surgénération à l’aide d’une couverture fertile contenant l’isotope fertile à irradier. Sur le plan chimique, des sels composés de chlorures pourraient être également utilisés, mais le chlore a le gros désavantage de produire par activation neutronique du chlore 36 d’une période de 301 000 ans, qui en fait un déchet à longue vie nucléaire, alors que le fluor ne présente pas cet inconvénient.

5 Mélange de fluorures de lithium et d’uranium.

6 Cette conception nécessite un cœur en graphite percé d’un ou plusieurs canaux. Le sel (à base de fluor et de lithium) est pompé à travers ce dispositif. Le liquide devient critique quand il passe dans le cœur en graphite qui sert de modérateur. La température du sel augmente d’une centaine de degrés, le débit de passage dans le modérateur permet de contrôler la puissance du réacteur.

7 En configuration « neutrons rapides », une charge initiale plus importante de combustible fissile permet de se passer de modérateur. Dans ce cas également, ce sont des sels de fluorures qui sont privilégiés. La puissance du réacteur est maîtrisée par la dilatation du sel : dès la conception du réacteur, le régime maximal est défini par la concentration en matière fissile et le volume du réacteur. Sous l’effet de la température de dilation du sel réduit la probabilité de fission et ralentit le réacteur jusqu’au point d’équilibre.

8 Le réacteur au thorium fabrique mille fois moins d’actinides mineurs (neptunium, américium et curium) que les réacteurs actuels. Ces éléments induisent une très forte radioactivité à long terme. Les centrales au thorium peuvent « incinérer » les déchets des centrales à l’uranium, y compris le plutonium, réduisant les déchets au minimum. L’activité du centre d’enfouissement de Bure pourra être considérablement réduit.

9 Rhodia La Rochelle : 6200 tonnes – Areva / CEA Cadarache : 2300 tonnes sous forme de nitrate et d’hydroxyde. Dans les années 60, à Cadarache, il y avait une exploitation de minerai urano-thoranite pour extraire l’uranium. L’uranium a été valorisé et le thorium a été laissé en sous-produit. A la Rochelle, dans les années 70, Thodia a commencé le traitement d’un minerai monazite, avec un contenu en thorium de 6 à 7 % , pour extraire les matières terres rares.

10 Les Chinois veulent transformer le thorium en sauveur de leur secteur énergétique nucléaire et en un petit, mais efficace, outil géopolitique. Ainsi, la Chine veut obtenir le brevet sur toutes les technologies de la filière civile nucléaire au thorium. Au vu de l’argent investi, ils peuvent y arriver. Pour l’heure, jusque fin 2013, les droits d’auteurs prioritaires pour le développement des technologies de réacteurs au thorium dans 23 pays sont détenus par la Russie.

11 L’Inde a très peu d’uranium et ne peut pas en importer facilement car elle n’a pas signé le traité de non prolifération. Par contre, elle dispose de gros gisements de thorium.