jeudi 27 mai 2021

Adapter l'Europe

 

«  Pour pouvoir aboutir à des solutions valables, il faut tenir compte de la réalité. La politique n’est rien d’autre que l’art des réalités. Or, la réalité, c’est qu’actuellement l’Europe se compose de nations. C’est à partir des nations qu’il faut organiser l’Europe.


Sur la base de cette alliance, il faut bâtir une Confédération, c’est-à-dire un organisme commun auquel les divers États, sans perdre leur corps, leur âme, leur figure, délèguent une part de leur souveraineté en matière stratégique, économique, culturelle.


Mais, à cette Confédération, on doit donner une base populaire et démocratique. Ce sont les peuples qui ont à la créer. Encore faut-il le leur demander. La première étape doit être un vaste référendum, organisé simultanément dans tous les pays intéressés. »


Charles De GAULLE (GAL) – Discours du 23 février 1953.



Au Lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, l’idée de construire une Europe unifiée autour d’une volonté, d’une espérance et d’une puissance commune retrouvée reprend forme peu à peu afin de favoriser la paix.


Pourtant, de traités en traités, l’Europe s’éloigne des Peuples, s’asseyant toujours plus sur la réalité, ne s’appuyant plus sur le principe de subsidiarité tant indispensable en organisation et en politique. De plus en plus Fédérale et Supranationale, elle n’est plus comprise des Peuples. La structure fonctionnelle de cette Union Européenne est bâtie sur des hiérarchies de fonctionnaires européens non élus et dont la sélection reste opaque.


L’Union Européenne qui devrait protéger les peuples, leurs civilisations communes, leurs industries et leurs emplois ne remplit pas ce rôle.


Elle signe puis administre des traités internationaux de libre échange sans consulter les nations qui la composent et ne tient pas compte des résultats des consultations populaires par référendum (par exemple avec l’épisode du NON au référendum constitutionnel bafoué par la reprise des dispositions de ce traité constitutionnel dans le traité de Lisbonne, sans consultation des peuples).


Elle déchoit de leur souveraineté1 les États qui la composent en superposant ses Lois qui prévalent sur les Lois nationales, lois qui n’ont pas été votées par les parlements nationaux.


Elle a choisi de s’étendre à l’Est au nom du principe selon lequel « Big is beautiful » afin de conserver des réserves de main d’œuvre à bas prix (tentative de la directive Bolkestein2 partiellement reprise par la directive sur les travailleurs détachés).


La langue anglaise a remplacé les langues nationales dans les enceintes de l’union européenne même si le Royaume-Uni s’en est séparé !


La défense européenne n’est pas libre, puisque résultant de l’appartenance à l’OTAN : La France et précédemment l’Angleterre étant les deux seules armées encore existantes en Europe, les ordres viennent de l’OTAN à Bruxelles… Le chef de l’OTAN à Bruxelles étant un général Américain : le SACEUR3.


D’une volonté de puissance, elle a inversé ses valeurs originelles : Aujourd’hui, pour l’Europe, le dogme principal de sa construction est la libre circulation des marchandises, des capitaux et des personnes.


Résultat de ce principe mortifère : La finance est devenue la finalité, qui n’est plus au service de l’économie ni au service de l’Homme.


Cette volonté de construction unifiée de l’Europe, basée sur des contre-valeurs, est contraire à la vision du Général De GAULLE, qui lui préférait le modèle confédéral.


Quarante ans après sa disparition, la vision du fondateur de la Vème République n’a rien perdu de son actualité.


Rappelons que l’Union Européenne (UE), qui est une union d’États, a été, entre le traité de Maastricht de 1992 et le traité de Lisbonne de 2007, appuyée sur trois piliers, dont le premier (les anciennes Communautés Européennes devenues la Communauté Européenne à la suite du traité de 1992), suit une logique fédérale (avec un transfert partiel de souveraineté par les États membres) tandis que les deux suivants (la Politique étrangère et de sécurité commune et la Coopération policière et judiciaire en matière pénale) suivent une logique confédérale.


Ce déséquilibre institutionnel est source d’autant plus de confusion que l’UE construite en partie à partir d’États fédéraux (Allemagne, Autriche et Belgique) ne peut pas se transformer en une fédération de fédération d’États.


L’UE, trop bureaucratique, n’est pas assez réactive. La preuve nous est donnée chaque jour : Les vaccins, la diplomatie, l’innovation et les programmes d’avenir (souvent sans lendemain ...).


L’Europe de la Défense, L’Europe Industrielle, L’Europe Spatiale, L’Europe Santé, etc. Tout est en panne. L’Europe se fait de plus en plus distancée par le reste du monde. A quand le grand sursaut !


Son fondement est beaucoup trop marchand. Basé presque exclusivement sur les principes libre-échangiste, elle ne protège pas contre l’immigration ni la désindustrialisation et organise à l’extérieur de l’UE et dans son marché intérieur un dumping social incompréhensible (travailleur détaché4).


L’Homme est devenu un moyen de production pour l’Europe inhumaine qui préfère exploiter la misère des Peuples pour mieux les asservir.


La France, par exemple, confrontée au dumping des pays européens à bas coûts de l’Europe de l’Est, se transforme petit à petit en un désert industriel, en un pays d’assistés. L’Europe « passoire », c’est aussi un libre-échangisme à l’extérieur de nos frontières communautaires.


Combien de délocalisations au Maghreb et en Chine ? Notre commerce extérieur est exsangue.


Il reste la Défense avec la vente d’avions Rafale ou de quelques frégates mais pour combien de temps encore, sachant que dans la plupart des cas, il s’agit de ventes à crédit (de l’État ou mixte (État Français et banques privées)). Le produit de ces ventes sera-t-il effectivement versé ?


Mon mémoire de fin d’études de Master de sciences politiques propose de rebâtir l’Europe sur des fondements essentiels : L’Europe au service des Peuples, de l’Homme et des fondements de l’humanité.


Pour cela, elle se doit d’être proche des citoyens, de réduire sa bureaucratie, de permettre le travail en commun de toutes les nations européennes afin de construire une Europe forte et indépendante, phare pour le monde entier.


Pour cela, l’Union Européenne doit changer de paradigme, elle doit se réinventer, pour plus de proximité et moins d’institution. Elle doit repartir de la base de la coopération, par la rédaction d’un nouveau traité international constituant une communauté indépendante des États Européens (CEE).


Mais, pas seulement, l’Euro doit aussi être repensé, afin qu’il ne soit plus l’outil du dumping, de la destruction des emplois, mais bien au contraire d’une force supérieure permettant la réindustrialisation de l’Europe.


En effet, l’arrêt de la fluctuation des monnaies européennes entre elles, par le serpent monétaire, lors de l’instauration de l’Euro, a conduit à une aberration économique et financière, puisqu’il n’y a plus de relations notables entre monnaies et richesses, entre monnaies et salaires.


A cause de cela, la valeur ajoutée d’une production est délocalisée dans les pays dont la main d’œuvre est moins chère. Combien d’industries françaises se sont vues délocaliser et encore aujourd’hui dans les pays à bas coûts de main d’œuvre, par exemple, les moteurs essence PSA de la Française de Mécanique dans les Hauts de France dont la fabrication est délocalisée en Hongrie.


Mais, cette hémorragie est encore plus importante en raison du libre-échangisme mondial. Notre France, notre Europe ne fabrique plus les principes actifs de ses médicaments, qui sont désormais produits en Chine et en Inde.


La France et l’Europe ne sont plus souveraines en réalité, puisque même les productions stratégiques proviennent des grandes usines du monde, de ces pays à bas coûts qui ne respectent rien, ni l’environnement, ni l’Homme (sa dignité) et ni la propriété intellectuelle.


Le profit marchand, voilà désormais, le souci unique de cette Union Européenne qui ne protège plus mais détruit.


Tout ceci n’est pas nouveau, mais de plus en plus, les Peuples meurtris de cette Europe détruite s’aperçoivent de la supercherie.


En son temps, Philippe Séguin avait dénoncé, lors des débats sur le traité de Maastricht, le changement de direction de la construction européenne, le passage d’un confédéralisme de dialogue, à un fédéralisme de technocrates non élus et au-dessus des préoccupations essentielles de l’Homme.


Rappelons-nous son formidable discours devant l’assemblée nationale française, sa clairvoyance qui désormais par les faits, montre qu’il avait tout à fait raison à l’époque : https://www.youtube.com/watch?v=vyIUJIKqKM0


Cette construction à pas forcés qui bafoue même la parole des Peuples par le traité de Lisbonne reprenant les dispositions du traité constitutionnel qui avait été refusé notamment par le Peuple Français par référendum, sans cadencements légitimes, produit des aberrations, qui détruisent les attachements vitaux et réduisent à néant tout effort.


Sans Écluse pour réguler le débit du Fleuve Europe, l’Eau (économie) coule vers le point le plus bas (nivellement vers le bas5). Jean-Luc Hau, 2005.



La solution ?


1. Appliquer une vraie subsidiarité


Dans l’esprit collectif, l’Europe doit être le remède, l’Europe doit nous protéger.

C’est possible à condition d’appliquer une vraie subsidiarité6 démocratique et de procéder à une mutation des institutions européennes.


Exercer la subsidiarité, c’est créer les conditions favorables au bon exercice des pouvoirs propres de chacun7.


Le modèle fédéral8et centralisateur, n’est pas le plus approprié dans un espace géographique aussi vaste et différent que celui de l’union européenne actuelle.


La suppression de toutes les frontières9 met en concurrence déloyale des pays dont les fondements économiques sont totalement différents et dont la relation au travail diffère.


Pour ces pays, la seule solution, c’est le retour du respect mutuel, du dynamisme commun, de la considération pour autrui, le retour à un idéal de coopération dans la solidarité, un dialogue sincère, créateur de fraternité : le modèle confédéral10.


Il est possible de faire évoluer les institutions actuelles de l’union européenne vers la fondation d’une communauté des États Européens (voir projet de constitution CEE annexé à mon mémoire de master). La CEE disposerait d’un cadre institutionnel modernisé.




Je propose :


- la suppression de la commission européenne, remplacée par un renforcement du conseil de l’Union Européenne, avec une coopération de visage à visage de tous les ministres de tous les états membres : tous les ministres des affaires étrangères dialoguent entre eux par exemple, et cela peut être décliné pour tous les secteurs ;


- la fusion du conseil de l’Europe et du conseil de l’Union Européenne ;


- la suppression des députés européens : des députés nationaux des chambres basses et hautes de chaque état pourraient être élus par leurs pairs pour représenter leurs pays lors de sessions particulières au parlement européen sur le modèle des Chambres hautes (Sénats).


Les députés nationaux seront donc les mêmes que les députés européens qui ne pourront plus faire fin de ne pas savoir ce qui se passe au parlement européen.


De plus, certains députés européens, bien connus des « paparazzi » n’y font des apparitions que pour pointer… Un contrôle de l’absentéisme est donc primordial dans tous les parlements (européens et nationaux) ;


- la suppression du comité européen des régions ;


- la fusion du contrôleur européen de la protection des données et du comité européen de la protection des données et rattacher la structure fusionnée à la cour de justice de l’Union Européenne ;


- le rattachement du service européen pour l’action extérieure au conseil de l’Union européenne remaniée ;


- le rattachement du médiateur européen à la cour de justice de l’Union Européenne ;


- l’expulsion des militaires américains sur le sol européen, avec la création d’une véritable force et industrie militaire européenne indépendante (Sortir de l’OTAN américaine et la substituer par l’EUROFOR) ;


- le rattachement de la banque européenne d’investissement à la banque centrale européenne (BCE) ;


- le rattachement de la cour des comptes européenne à la cour de justice de l’union européenne ;


- la suppression du comité économique et sociale européen ;


- la suppression de la fonction publique européenne, qui est une exception par rapport aux autres organisations internationales qui n’emploient que des contractuels en CDD ou en CDI.



Avec ces réformes, l’Union Européenne sera plus agile, moins opaque, moins onéreuse et surtout plus populaire. La souveraineté sera redonnée aux États membres en supprimant les « supers lois ».


Elle devra envisager sa défense de manière indépendante des États-Unis et devra remplacer l’OTAN par un EUROFOR repensé. L’industrie de la défense européenne doit être la seule utilisée pour armer cette EUROFOR, « sans déshabiller Paul pour habiller Jacques et Samuel », comme par exemple avec ce que nous vivons actuellement avec le SCAF11.


Les traités internationaux dits européens devront être resoumis aux nations (ils sont ablatifs de souveraineté et dans l’état actuel des choses n’ont réussi qu’à faire de l’union européenne un vaste « ventre mou », vassalisé et incapable de se positionner, chaque chef d’État prenant sa petite serviette pour aller négocier les affaires des entreprises qui les missionnent. L’intérêt supérieur de l’État n’est plus la priorité.


Enfin, par ces réformes, l’union européenne pourra maigrir, réduire le nombre de fonctionnaires européens. Les fonctionnaires des ministères des États membres dialogueront entre eux. Il n’y aura plus de députés européens ni de fonctionnaires du parlement puisqu’ils seront mutualisés avec ceux des États membres.



2. Adapter le système monétaire à la réalité des économies européennes


Le système monétaire européen actuel est comme le reste de la structure européenne, basée sur l’irréalisme. Depuis longtemps, la zone Europe connaît une faible croissance, inférieure naturellement à celle des pays émergents, mais aussi sensiblement inférieure à celle des États-Unis. C’est le signe qu’il y avait déjà un problème.


Mais aujourd’hui, ce n’est plus seulement le temps maussade d’une faible croissance que la zone euro doit supporter, c’est l’orage qu’elle doit affronter avec la crise des dettes souveraines, mutualisées en Europe, la dépression de l’activité, la baisse de l’emploi, le dumping social et l’explosion du chômage. La monnaie unique, dont les parités ont été figées en 2000, lors de l’établissement de l’Euro, s’affranchit de la réelle vocation d’une monnaie12.


Les défauts de la construction de la monnaie unique sont nombreux, par exemple :

- intangibilité des taux de change entre les monnaies des pays appartenant à la zone euro ;

- unicité du taux de change de tous les pays de la zone euro vis-à-vis des monnaies extérieures de la zone euro ;

- multiplicité des taux d’intérêts réels des pays de la zone euro.


La solution : Le retour à une monnaie commune13 dans une zone économique homogène14.


3. Restaurer la croissance


Pour ramener la croissance dans la zone Euro et éviter ainsi son explosion, la BCE doit, d’une part, faire baisser les taux d’intérêt excessivement élevés que devront payer les pays confrontés à la crise de dette souveraine qui sera inévitable à court terme et d’autre part, piloter une baisse substantielle du taux de change de l’euro15.





Conclusion : Il n’est pas concevable, à l’heure actuelle, de se passer de l’Europe.

Il faut la refonder :


- pour le droit constitutionnel : le principe de subsidiarité (confédéralisme au lieu de fédéralisme) ;


- pour le système monétaire : monnaie commune (laquelle était au cœur des débats sur la construction européenne dans les années 1980) au lieu d’une monnaie unique qui appauvrit les peuples hormis celui de l’Allemagne réunifiée).

1L’arrêt Nicolo est une décision du conseil d’état datant de 1989, qui reconnaît pleinement la supériorité du droit international sur le droit national. Depuis la ratification de la réforme constitutionnelle de 1992, l’article 88-1 de la constitution de la Vème République pose au rang des normes constitutionnelles l’obligation des pouvoirs publics de transposer les directives européennes et d’adapter la législation aux règlements de l’union européenne. Toutefois, un paradoxe existe : La supériorité de la constitution française sur les traités ou accords internationaux (et donc sa place suprême dans la hiérarchie des normes) a été réaffirmée au sujet des normes de l’union européenne (CE, Ass, 21 avril 2021, Association la Quadrature du Net et Autres). La position de la Cour de justice des communautés européennes (CJCE de mars 1978, Simmenthal) a pour principe fondamental la primauté des normes communautaires, originelles ou dérivées, sur toutes les normes de droit interne, donc y compris les constitutions nationales. Toutefois, l’application à la constitution française du principe de primauté dégagé par le juge de l’union européenne reste concrètement tributaire de la position des juridictions nationales. Or, pour l’heure, les juridictions françaises ne l’admettent pas et considèrent au contraire que la constitution française de la Vème République n’admet aucune norme d’autorité supérieure à elle. Dès lors, on peut considérer qu’en droit positif la Constitution Française prime sur les normes juridiques de l’union européenne.


2La directive du 12 décembre 2006 relative aux services dans le marché intérieur, dite « directive Services » ou « directive Bolkestein », est une directive de l’Union Européenne présentée initialement par l’ancien commissaire européen du Marché intérieur Frits Bolkestein et adoptée dans le cadre de la procédure de codécision, après de multiples amendements qui ont modifié significativement le projet de directive, par le conseil de l’union européenne le 24 juillet 2006 puis par le parlement européen le 15 novembre 2006, en tant que directive 2006/123/CE. La directive modifie marginalement la législation sur le marché des services au sein de l’union européenne, en simplifiant pour un prestataire de services d’une État membre les conditions dans lesquelles il peut opérer dans un autre État membre. La proposition initiale de libéralisation des services votée une première fois par le parlement européen le 13 février 2003, a rencontré l’opposition d’une partie de la gauche et de syndicats de plusieurs pays, dont en particulier la France et la Belgique, ainsi que de plusieurs gouvernements. Ce projet de directive a également été largement utilisé comme argument par une partie de la gauche ainsi que la droite souverainiste lors de la campagne référendaire française sur le traité constitutionnel européen de 2005, cristallisant le débat sur l’« Europe libérale » et sur l’allégorie du « plombier polonais ». L’échec du traité constitutionnel n’a pas empêché le texte d’être adopté, après des amendements par le parlement européen en février 006 afin que le texte ne se réfère plus explicitement au principe du pays d’origine. Le texte initial proposait que les travailleurs étaient rémunérés au tarif de leurs pays d’origine, conduisant à travers l’union européenne à une traite des salariés et un abaissement de tous les salaires de l’union européenne pour se caler sur les salaires les plus bas des États membres.


3SACEUR (Supreme Allied Commander Europe ou en français Commandant suprême des forces alliées en Europe) est assurée depuis le 2 avril 1951 par des généraux des forces armées des États-Unis. Le SACEUR est le responsable du commandement général des opérations militaires de l’OTAN et conduit la planification militaire des opérations de l’Alliance.

4Directive européenne du 16 décembre 1996 et directive d’exécution 2014/67/UE traduite en droits nationaux dans tous les états membres de l’UE avant le 18 juin 2016.

5Dumping social et environnemental.

6Le principe de subsidiarité est un axiome d’action politique et sociale selon laquelle la responsabilité d’une action publique, lorsqu’elle est nécessaire, doit être allouée à la plus petite entité capable de résoudre le problème d’elle-même. Il va de pair avec le principe de suppléance, qui veut que, quand les problèmes excèdent les capacités d’une petite unité, l’échelon supérieur a alors le devoir de la soutenir, dans les limites du principe de subsidiarité.

7De la Malène, Christian « L’application du principe de subsidiarité », rapport, n°46, 1996/1997.

8Parent, Christophe, « Le concept d’État fédéral multinational : essai sur l’union des peules », 492 p. Ed. Peter Lang, 2011.

9Allais, Maurice, « Erreurs et impasses de la construction européenne », 122 p. Ed. C. Juglar, 1992.

10L’Europe en réseaux établit une relation horizontale entre les nations qui constituent autant de centres de pouvoirs autonomes. L’Europe confédérale préserve mieux l’ordre des responsabilités, permet une meilleure mobilisation des énergies, manifeste de meilleurs capacités d’adaptation, éloigne le spectre de la « mise en cohérence » autoritaire, résiste mieux aux tentatives de prises de contrôle indésirables.

11SCAF : Système de combat aérien du futur (en anglais Future Combat Air System FCAS).

12La monnaie fait partie de notre vie quotidienne et il n’est guère de civilisations, si primitives soient-elles, qui en ignorent l’usage. Par l’efficacité de ses fonctions essentielles, elle est à la base même de tous les progrès économiques et sociaux, mais par ses dérèglements, elle est à l’origine de bien des injustices et de bien des désordres. La force d’une monnaie est représentative de l’activité du pays qu’il l’émet. Aujourd’hui, les parités fixées en 2000 ne peuvent plus suivre ce principe fondamental. Depuis 2000, les PIB des nations de la zone Euro ont évolué, les parités monétaires elles non !

13Il faut bâtir un système modélisable répondant aux lois statistiques, un système contrôlable (carte de contrôle), un service correctible (améliorable et corrigible) par l’utilisation si nécessaire de dévaluations compétitives dans un serpent monétaire maîtrisé.

14Il faut redéfinir des zones économiques et socialement homogènes qui permettront le fonctionnement d’une monnaie commune, monnaies régies par des serpents monétaires permettant de faire flutuer de manière acceptable la monnaie en fonction de la richesse des nations.

15Baisse des taux directeurs, achat d’obligations sur le marché secondaire par des opérations Special Monetaty Program (SMP), lancement d’opérations de refinancement à long terme (LTRO), achat d’obligations sur le marché secondaire par des opérations OMT, etc.

vendredi 23 avril 2021

ATV/ARV, la solution pour les vols spatiaux habités Français voire Européens indépendants !

 Pourquoi le CNES avec l'ESA, ne reprennent pas rapidement le développement de la capsule CTV associé à l'ATV modifié en haut d'une Ariane 5 modifié pour être réutilisable en grande partie ?

En effet, la sélection par la NASA du Starshimp comme atterisseur lunaire risque de faire abandonner le SLS, l'ATV modifié et la capsule Orion. Cela conduirait à une perte de vente de l'ATV modifié et donc un marché en moins pour nos industries spatiales.
Tout est déjà développé ! Il faudrait proposer 2 types de tête d'ATV et de CTV pouvant s'arrimer aux écoutilles Russes et Américaines. L'ATV a déjà ravitaillé à 8 reprises la station spatiale internationale et a été utilisé comme remorqueur pour la remontée de la station. Le CTV a déjà été lancé par Ariane 5 une fois et a réalisé une rentrée atmosphérique sans encombre. Quant à Ariane 5 sa fiabilité n'est plus à démontrer. Il faut juste développer des boosters réutilisables, ce qui devrait être facilement à la portée des ingénieurs de Vernon.
Ayons un peu d'audace et de fierté.
Le CTV Pégase est une capsule européenne dérivé du module automatique ATV.
Ariane 5 est utilisé pour son lancement, vous pouvez réaliser des EVA et arrimage. Inclus un cockpit virtuel.
Nécessite: Ariane 5 de Well/No matter, Spacecraft3 et Multistage2 de Vinka
Version2: (19 juin 07)
ATV/ATV2
Les ATV sont en C ++.
Le pilote automatique finit à t=580s pour laisser la possibilité de finaliser au mieux.
Deux versions sont disponibles, avec et sans jet de particules.
CTV (LEO & Lunar)
Modules vikings : 2 nouveaux modules Vikings sont ajoutés,
le Viking-FF qui a deux docks passifs
et Viking-FM qui a un dock actif et un dock passif.
Version2.1 : (5 octobre 07)
CTV (LEO & Lunar)
Effet thermique sur le bouclier lors de la rentrée atmosphérique.


samedi 13 mars 2021

La France face au défi de la réindustrialisation

 

Jean-Luc Hau, le 11 mars 2021


Depuis le début de la crise liée à la pandémie du COVID 19, la France découvre sa dépendance vis-à-vis de l’étranger tant pour les masques, que pour les tests et aujourd’hui pour l’obtention des vaccins. Cette dépendance n’est malheureusement pas limitée à ces seuls produits. La mondialisation débridée lancée depuis 30 ans a détruit nos filières industrielles, réduisant notre tissus économique et nos savoirs-faire. De nombreux économistes estiment que la réindustrialisation de l’hexagone ne pourra se faire qu’aux prix d’un immense travail dont les tendances positives seront visibles sur une génération.


Comment coordonner une réindustrialisation d’une France confrontée à la mondialisation forcée mise en œuvre par une Europe mondialiste, libre échangiste, qui prend ses distances avec les besoins de ses Etats membres ?


Pour moi, notre France garde des atouts immenses et nous pouvons encore rebondir rapidement à condition que le prochain Président de la République Française en prenne la mesure et instaure cette exigence de renouveau de notre pays en priorité nationale.


Cette priorité nationale ne pourra s’exercer qu’à condition que notre Pays retrouve son indépendance d’action, sa souveraineté tant économique, politique et géopolitique. Je ne prône nullement l’isolationnisme, mais la coopération d’égal à égal, de visage à visage, entre états indépendants et souverains, faisant parti d’une communauté d’Etats ayant pour soucis, le progrès, la justice et la paix.


L’actuel ministre de l’économie, Bruno Le Maire le confesse : « Nous avons laissé partir nos usines, nos compétences, des filières entières, nous avons affaibli des filières industrielles depuis 20 à 30 ans. »


Ce constat n’est pas nouveau et plusieurs signaux depuis des années auraient dû alerter nos politiques économiques.


La désindustrialisation de la France est un processus ancien et qui a longtemps été considéré comme dans « l’ordre des choses » : Un pays qui se développait était, en effet, supposé passer de l’agriculture à l’industrie et de l’industrie aux services.


Telle a été, jusqu’à il y a peu de temps, la croyance dominante, véhiculée par des économistes tant étrangers (Colin Clarck) que Français (Jean Forastie).


Aussi, cette mondialisation poussée à l’extrême a détruit l’unité de nos filières.


Par exemple : la crise du COVID 19 nous révèle désormais que les producteurs de laine restent avec leurs productions en raison du ralentissement de l’activité économique chinoise. La laine française était achetée par les filatures chinoises, qui utilisaient ce fil pour produire des vêtements revendus en France. Cet exemple n’est pas isolé à la filière laine mais peut être généralisé à de nombreuses filières de matières premières françaises, conduisant à accroître notre déficit commercial, puisque la valeur ajoutée est concentrée en Chine (et les bénéfices financiers détenus dans des paradis fiscaux). Nous avons perdu presque la totalité des filatures de notre pays, des usines de confection textile, mais il reste encore des PME qui gardent le savoir faire, des « gardiens du temple » sur lesquels il faut s’appuyer pour redresser notre pays.


Produire en France est une nécessité, tant pour réduire le chômage, la désertification et la délinquance, mais aussi pour limiter notre dépendance à l’étranger.


Cela passe tout d’abord par une réindustrialisation stratégique, dans des secteurs essentiels à notre pays et pas seulement dans des secteurs d’innovation ou d’excellence industrielle, comme le prévoit le gouvernement actuel.


Par exemple, Ilham Kallin, directrice générale du groupe de chimie belge Solvay souhaite l’émergence d’une filière batterie en Europe. Cela reste une bonne idée, toutefois, il faut raisonner en termes de filière de bout en bout.


L’approvisionnement en matière première sera critique, l’impact environnemental de son extraction et de son traitement aussi. N’existe-t-il pas d’autres alternatives ? Les moteurs à air comprimé, la production électrique renouvelable par l’hydroélectricité fluviale avec la généralisation de microturbine forcée partout où cela est possible sur nos innombrables fleuves et cours d’eau, etc.


Produire local, c’est aussi produire durable.


Au moment où le monde doit réduire ses émissions de gaz à effet de serre, est-ce normal qu’une filière de production se trouve éparpiller à travers la planète ? Maîtriser toute une filière, c’est réduire notre dépendance à l’étranger, réduire notre facture énergétique, augmenter la valeur ajoutée, réduire les déficits commerciaux et donc nos déficits budgétaires.


Pour cela, contrairement à la tendance actuelle, lancée depuis 15 ans, gouvernée par une Europe mondialiste, il faut s’appuyer sur le savoir faire français, les TPE-PME qui conservent la matière grise nécessaire au redémarrage de notre souveraineté économique, qui précédera le retour de notre souveraineté politique et géopolitique.


Contrairement aux politiques actuelles, il faut préserver nos attachements vitaux, les savoirs faire essentiels à l’indépendance de notre pays et de nos états partenaires.


Il faut donc identifier ces entreprises à haut potentiel d’export et de souveraineté, les aider financièrement, en entrant au capital et en créant un statut d’entreprise ne pouvant pas ouvrir leurs capitaux à des investisseurs étrangers toxiques.


Côté financier, le gouvernement actuel s’appuie sur le plan de relance de 40 milliards d’euros, provenant d’un emprunt mutualisé de l’union européenne.


Notre pays déjà très endetté, s’enfonce dans l’abîme de la dette, qui de plus est mutualisé de l’Europe, le rendant encore plus vulnérable aux diktats des états membres de l’union, conduisant à termes toutes politiques économiques indépendantes impossibles.


Je propose une solution gaullienne : La participation des Français : Créer un nouveau livret appelé livret réindustrialisation, dont le rendement devra être supérieur aux livrets actuels, afin qu’il soit attractif pour les Français. Ce rendement, basé sur les dividendes des entreprises aidées, devra être révisable chaque année pour récompenser l’effort des français si le résultat des entreprises recapitalisées s’améliore. Les Français participeront, par leur épargne à la recapitalisation des entreprises dites stratégiques, dont l’activité ne pourra pas être délocalisée ou dont la direction ne pourra pas être prises par des collectifs étrangers (types entreprises, consortiums, banques, fonds de pensions étrangers).


Un choc de compétitivité et de réindustrialisation sera aussi nécessaire.


Les entreprises et le travail sont trop taxés, les normes sont trop contraignantes, les procédures administratives sont complexes, les démarches urbanistiques et environnementales trop longues et beaucoup trop difficiles.


Simplifier la création d’entreprise, son fonctionnement, son implantation, la rendre flexible, aider à l’innovation et à l’export, permettra aux TPE-PME de croître et de réindustrialiser notre pays.


Dans leur développement, les TPE et PME devront être modernisés pour réduire les coûts de production. Pour Louis Gallois, président du groupe de réflexion « La Fabrique de l’industrie », l’urgence est de mettre l’accent sur le maintien de l’activité industrielle existante en favorisant la modernisation de l’outil de production.


La protection de la propriété industrielle est aussi un enjeu majeur pour l’avenir.


Trop de pays à travers le monde, la chine en premier lieu, copient sans retenu nos innovations. L’espionnage industriel trouve parfois sa source dans l’entreprise même, qui ne se protège pas assez, en n’instaurant pas une vertu du secret industriel, en ne sécurisant pas les bâtiments stratégiques abritant des laboratoires de recherche et de développement, ne sécurisant pas assez son informatique, en accueillant trop de stagiaires qui plus est étranger ou d’entreprises étrangères dans les secteurs stratégiques de son activité.

D’un point de vue mondial, la sécurité industrielle et le respect de la propriété intellectuelle doivent redevenir la règle.

Copier sans son consentement, c’est voler la propriété d’autrui.


Réindustrialiser, c’est aussi former de la main d’œuvre qualifiée, des techniciens et des ingénieurs, mais pour notre pays et pas pour les pays qui nous concurrencent.


Trop de chinois dans nos universités et nos écoles d’ingénieur d’excellence, constituent une 5ème colonne de l’espionnage industriel. Il faut réglementer l’accueil d’étudiants étrangers dans les filières d’éducation stratégique, limiter les transferts de technologies, accroître les partenariats avec les états ne souhaitant pas nous piller.


Réindustrialiser, c’est aussi sauvegarder nos débouchés à l’export.


L’état devra renouer des liens économiques de type partenariat avec le plus d’états possibles, en créant dans chaque ambassade et consul des secrétariats à l’exportation et à l’importation.


Réindustrialisation, c’est sauvegarder nos approvisionnements en matières premières.


Partout dans le monde, la Chine tisse sa toile, avec les nouvelles routes de la soie.


La France possède encore des liens très forts avec de nombreux pays dans le monde, possède une surface maritime inégalée et doit renouer des liens d’égal à égal avec ces anciens partenaires, les pays francophones pouvant être un point de départ, afin d’aider ces pays dans leurs développements tout en préservant nos approvisionnements.


A l’instar du commonwealth, la France peut créer une organisation intergouvernementale réunissant tous les pays de bonnes volontés souhaitant œuvrer ensemble vers une certaine idée de l’Humanisme : La finance au service de l’économie au service de l’Homme et de son développement.


La communauté pourrait promouvoir une série de valeurs communes à ses membres, telles les valeurs issues de la Révolution Française : Liberté, Égalité, Fraternité.


Cette communauté Française pourrait s’apparenter à une confédération d’états indépendants, permettant le travail en commun de tous les ministères régaliens.


La réindustrialisation permettra le redressement de notre pays.


Toutefois, ce redressement devra toucher d’autres secteurs de la société française comme la remise au travail d’une partie de la population touchée par le chômage de masse, en mutant les revenus de l’assistanat en revenus du travail.


Pour promouvoir l’effort et le mérite, il faut de l’ordre et de la discipline, le retour à une certaine exigence de l’individuel pour le collectif.


Les Établissements pour l’insertion dans l’emploi (EPIDE) créés par Michèle Alliot Marie, alors ministre de la défense, en sont un exemple de ce qui peut permettre ce renouveau.


Toutefois, il faut aller plus loin, l’encadrement militaire doit permettre de retrouver une certaine stabilité, discipline et confiance en soi, mais les jeunes formés dans les EPIDE se doivent de rendre ce que notre pays leur offre en leur proposant un contrat de travail au profit des collectivités territoriales, des organismes de l’état, afin qu’ils exercent leur métier dans les administrations, réduisant par exemple, les coûts des rénovations infrastructure de leurs fonciers.


Rien n’est perdu : La France s’est toujours relevée.


Une certaine idée de la France devrait nous y aider.


Soyons audacieux et travaillons pour l’intérêt général, source de tout développement pour que notre Nation soit plus forte et redevienne le « phare » de la civilisation Humaine.



samedi 19 septembre 2020

Libye : La Guerre des drones

 

Par Jean-Luc Hau, membre de la société française du droit aérien (SFDA), spécialiste des drones.


En Libye, une guerre technologique fait rage depuis plus d’un an et s’accentue de jour en jour.

Malgré un embargo sur les armes décrété depuis 2011, les 2 protagonistes arrivent à se fournir en armes technologiques, en drones.


Cette guerre de drones est unique en son genre. Jusqu’à présent, les drones étaient utilisés en complémentarité de moyens conventionnels, de matériels pilotés aux sols, en mer, dans l’air. En Libye, la situation est renversée : Les matériels pilotés sont devenus marginaux et l’usage des drones aériens est désormais massif des deux côtés de l’affrontement.


D’un côté, le Maréchal Khalifa Haftar utilise des drones Wing Loong (drones de fabrication chinoise de type Male (Medium Altitude Long Endurance) équipés de bombes intelligentes et de missiles. Ces drones sont fournis par les Émirats Arabes Unis.


Ils soutiennent désormais les forces terrestres et jouent un rôle important pour affaiblir les forces adverses et les lignes de leur ravitaillement. Ils traquent les pistes de décollage des drones Bayraktar (fournis par les Turcs à leurs adversaires, le GNA).


Décollant au départ de cette guerre « virtuelle » de l’aéroport de Mitiga, le GNA a changé sa stratégie d’emploi. Désormais, les drones fournis par les Turcs sont éparpillés sur toute la surface du territoire contrôlé par le GNA. Ils décollent maintenant de routes classiques. Le GNA a créé un vaste réseau d’antennes relais couvrant de manière redondante la zone de Tripoli.


Ces drones turcs s’attaquent principalement aux défenses de l’armée du Maréchal Haftar, comme les systèmes russes de défense anti-aérienne Pantsir S1 construit par KBP.

GNA utilise depuis peu le drone multirôle Anka, dont le développement a débuté en septembre 2010 et dont la mise en service dans l’armée Turque a débuté en juin 2012.


Les Turcs ayant développé un arsenal important de drones, du tactique, à l’offensif en passant par le MALE et le HALE (High Altitude Long Endurance), au vu des tensions en cours en Méditerranée et de l’accord passé avec le GNA sur l’exploitation d’un corridor de gaz dans cette mer, contraire aux lois internationales, nous pouvons craindre, dans un avenir relativement proche, l’arrivée en Libye de tous les types de drones développés par la Turquie.


Cette guerre des drones préfigure-t-elle les futures, celles où les forces terrestres, aériennes et maritimes seront des drones. De nombreux pays s’y préparent...


Caractéristiques des drones en présence ou prochainement en présence fournis par les Turcs :


- Drone multirôle Anka mis en service dans l’armée turque en juin 2012 (10 exemplaires)

17,3 m d’envergure – 8 m de longueur – 13,6 m² de surface alaire – 1,70 m de hauteur – 24 h d’autonomie – 9150 m de plafond – 5200 km de rayon d’action – permet la surveillance, la désignation d’objectifs et emporte de nombreuses munitions allant de la bombe au missile ;




- Drone Bayraktar TB2 mis en service dans l’armée turque en 2014 – 12 m d’envergure – 6,5 m de longueur – 650 kg – autonomie : 24 h – Tire des missiles à 8 kms de distance à une altitude de 5000 m – équipé de 2 missiles antichars UMTAS développé par Roketsan – difficilement détectable aux radars par empennage en V et fuselage en matériaux composites et fibre de carbone – hélice propulsive bipale à pas variable permettant une efficacité de vol à moyenne altitude – station de sol dans conteneur sur camion – Moteur thermique ne rechargeant pas les batteries lithium ion dont la régénération électrique se fait au sol – autonomie totale en mode drone pour le roulage (taxi), les décollages (take off), la navigation (cruise) et l’atterrissage (landing) – Boule optronique avec caméra visible, infrarouge, désignation laser et télémètre ;



- Drone kamikaze du fantassin Alpaga – aile fixe – ressemble beaucoup aux drones kamikazes israéliens – possède des algorithmes de détermination de cibles (reconnaissance infrarouge) ;


- Drones du fantassin Kangu et Togan – ailes rotatives et multirotors.



Caractéristiques des drones en présence fournis par les Émiratis :


- Drone MALE Wing Loong – 14 m d’envergure – 9,34 m de longueur – 2,70 m de hauteur – 5300 m de plafond – 4000 km de rayon d’action – Equipé de missile TY90, HJ10, LS6, YZ200 (missile air – air de 6 kms de portée à désignation de cible infrarouge) donc peuvent se défendre contre les drones de la partie adverse.




samedi 1 août 2020

Lettre d'informations - 07/2020



Soucieux du bien commun, je m'engage avec mes amis de bonne volonté au service de l'Homme, d'un développement économique responsable, afin d'aider à sortir notre France du marasme dans lequel elle est malheureusement plongée.

Merci à tous les amis collaborateurs qui utilisent mes idées et qui en proposent pour que nous œuvrons ensemble à créer, à développer et permettre à notre pays de s'en sortir.

Je vous invite toutes et tous à nous rejoindre. Vous avez une idée d'entreprendre, une idée pour favoriser l'emploi, l'activité, le lien social, l'équipe du groupe OITECH vous accueille pour vous aider à concrétiser votre idée au service de tous. Nous pouvons créer votre activité sans que vous n'ayez à créer d'entreprise. 

Bientôt, nous créerons ensemble les moyens de mieux faire connaître nos produits "made in France " à l'étranger, pour que des distributeurs étrangers tissent des liens plus facilement avec nos productions et pour vendre plus facilement leurs produits dans le monde entier. Nous y travaillons en août 2020, pour vous présenter cette révolution en septembre 2020.
 

Hau and co SARL devient le groupe OITECH



L'équipe OITECH est à votre entière disposition: 
- Yannick Magnier: Gérant
- Ludovic Le Bihan: Webmaster et diagnostiqueur
- Grégory Alvarez: Concepteur de drones et télépilote spécialisé ;
- Claude Brissart: Télépilote de drone (région Bretagne);
- Emilie Zazzali: Télépilote de drone (région PACA);
- Stéphane Manderrier: Porté référent;
- Alain Grumelart: Référent historique et manipulateur visite virtuel Matterport, concepteur de muséographie moderne ;
- Fabrice Pezet: Télépilote de drone (région de Toulouse);
- Jean-Luc Hau: Conseiller bénévole.

oitech13@gmail.com
+33 7 68 66 51 02

Depuis 2015, j'ai aidé à créer Hau and co SARL  avec le soutien d'Estelle puis d'Yvette Prébolin, qui avait pour objet : 

porter salarialement les femmes et les hommes de notre pays en difficulté, en recherche d'emploi, souhaitant entreprendre mais ne pouvant ou ne voulant pas créer d'entreprise, pour qui le statut d'autoentrepreneur n'était pas le plus à même à répondre à leur besoin (remboursement des frais jusqu'à l'occurrence de 75% du CA);

- faire concevoir sous la marque ADT drones par Grégory Alvarez, spécialiste d'aéromodélisme, des drones à voilures fixes et à voilures tournantes qui par leurs flexibilités et leurs innovations permettraient d'ouvrir la voie vers de nouveaux outils au service des professionnels.

Depuis le 1er juillet 2020, Hau and co SARL s'est transformée pour accélérer son déploiement au service de l'innovation et de l'économie.

OITECH (office d'innovations et de technologies) est désormais un groupe sous la direction de Yannick Magnier, ancien militaire de l'armée de l'air, qui a relevé le défi.

OITECH reprend les activités de Hau and co SARL et les complète par de nouvelles activités (nous aidons les créateurs d'activités par l'intégration dans le groupe que ce soit pour des projets classiques ou innovants) ;

- Le portage salarial Hau and co portage qui poursuit son implantation et la diversification de son offre :
Il est désormais possible pour un porté de devenir porté référent et de recruter des portés subsidiaires qu'il dirigera: https://hauandcoportage.blogspot.com/p/superviseur.html


- La fabrication de drones aériens (multicoptères, voilures fixes), terrestres, maritimes et sous-marins utilisant l'open source arducopter ou arduplane sur mesure ainsi que la réalisation de prestations par drones: https://www.advanced-drone-technologies.eu/

Les ateliers ADT drones sont capables de concevoir tous types de drones (aérien, terrestres, maritimes, fluviaux et sous marins), en respectant la réglementation en vigueur, 
















Parmi les prestations possibles :
- la topographie par drone aérien par photogrammétrie ou lidar ;
- l'inspection de panneaux photovoltaïques par drones aériens ;
- la mesure des dégâts de gibiers par drone aérien ;
- l'inspection d'ouvrages d'art par drone aérien ;
- la dispersion de vaccins pour animaux sauvages dans la nature ;
- la dispersion d'insectes auxiliaires pour lutter contre les insectes nuisibles ;
- la pulvérisation par drone aérien de solutions biologiques pour lutter contre les chenilles processionnaires ;
- la pulvérisation agricole par drone terrestre ;
- la surveillance de quartiers difficiles ;
- la recherche sous forêt par drone équipé d'un lidar ;
- la livraison par drone ;
- la mesure de polluants dans l'air ;
- la réalisation de prélèvement d'eau par drone.

ADT drones est homologué par la direction générale de l'aviation civile pour la conception, la production de drones, la réalisation de prestations et la formation des télépilotes sous le numéro ED 2612.

- L'installation de laboratoire automatique de surveillance environnementale Autolab: https: // autolab- hauandco.blogspot.com/





Depuis peu, la création de OITECH diagnostics totalement opérationnelle dans le sud Est et la région parisienne et régions limitrophes:  https://oitech-diagnostics.fr/


 

 

Diagnostic

DPE ,  amiante ,  plomb ,  électricité ,  gaz ,  termites ,  loi Boutin-Carrez ,  accessibilités handicapé ,  assainissement  …
 

Drone

Chez Oitech, nous sommes très fier de pouvoir allier diagnostic et drone ce qui nous permet d'aller encore plus loin dans nos expertises:  prix de vue ,  thermographie ,  suivi de chantier … 
 

Visites virtuelles

Incontournable dans le milieu de l'immobilier, la visite virtuelle représente un avantage indéniable pour les professionnels de l'immobilier et pour les particuliers.

PROCHAINES NOUVELLES ACTIVITÉS :


Le mois d'août verra l'expansion de l'offre avec l'arrivée de nouvelles activités.

RDV à la prochaine lettre d'information.


 

Mes analyses politiques


Depuis 2005 et ma découverte de l'article 143 de la sous-section 3 du traité constitutionnel transformant la communauté européenne en union européenne, intégrant les fondements de la directive Bolkestein dans le droit constitutionnel européen et légalisant un certain type "d'esclavage moderne" par le paiement du salaire d'un ouvrier étranger travaillant dans un autre état membre de l'union européenne au tarif de son pays d'origine, ma conscience politique s'est particulièrement éveillée.

Gaulliste de conviction, vous pouvez retrouver mes analyses dans mon blog: https://jeanluchaupolitique.blogspot.com/

Voici mes publications depuis le début de l'année 2020 : 

- Réformer le Sénat pour qu'il devienne source de réformes progressistes subsidiaires ;
- Rendons la souveraineté à notre transport stratégique ;
- Comment redresser la France ? ;
- Déconfinement = 2nd vague ;
- COVID 19 : Quelle stratégie de déconfinement ? ;
- La valeur Travail ;
- Refonder l'Economie après la crise du Coronavirus.


 

Autres activités : 

- Expert environnement de l'unité de soutien infrastructure de la défense (USID) d'Istres, Salon de Provence, Miramas, Fontvieille, Orange  depuis 01/07/2019 ;
- Ancien adjoint au chef de la mission pour le développement de l'innovation participative (MIP) du ministère des armées
- Formateur en innovation, en réglementation drone, en HSCT, en métrologie, en gestion qualité laboratoire, en science politique et en environnement ;
- Expert international PNUD Côte d'Ivoire environnement (co-rédacteur du rapport COP 21 pour l'Afrique) ;
- Expert international PNUD Côte d'Ivoire drone (rédacteur d'un rapport sur l'utilisation des drones en Afrique) ;
- Organiste amateur (étudie actuellement la fugue en sol mineur de JS Bach) ;
- Membre du parti "Les Républicains) ;
- Président de la commission économique du club gaulliste "nouveau siècle) : https://www.club-nouveau-siecle.org/
 

mercredi 8 juillet 2020

Réformer le Sénat pour qu’il devienne source de réformes progressistes subsidiaires




Le 08 juillet 2020

Jean-Luc Hau

De réformes en réformes, les institutions françaises ont centralisé les pouvoirs à Paris, alors qu’on ne parle que de décentralisations depuis Gaston Defferre, mais qui en fait ne sont que des délégations toujours plus cloisonnées, surtout depuis la dernière réforme constituant les supers Régions.

La décentralisation que nous connaissons aujourd’hui n’est pas celle imaginée par le Général de Gaulle dans son ultime réforme de 1969, qui avait pour objet de laisser parler les territoires directement et de permettre à la subsidiarité de s’épanouir dans le concert du pouvoir, afin que la loi soit la plus adaptée aux territoires et permettre une application plus rapide, sans pour autant devoir l’adapter dans des décrets d’application ou des circulaires qui sont rédigés de manière non démocratique par des hauts-fonctionnaires dénués d’attachements vitaux régionaux.

La substance même de cette réforme d’envergure, mal comprise à l’époque avait pour objet de nourrir le pouvoir régalien par le bon sens et la vie du Peuple.

Depuis 2008 et la réforme de l’Assemblée Nationale, la prise de pouvoir des groupes parlementaires a réduit à néant, la liberté de conscience et politique de chaque député, qui se voit asservir à un groupe qui pense pour lui. Ce changement radical de paradigme est pourtant salutaire pour asseoir la stabilité institutionnelle de notre pays, tout comme le quinquennat qui favorise l’émergence d’une majorité présidentielle mais qui réduit la place du parlementaire par rapport au présidentialisme, qui s’aggrave de gouvernements en gouvernements – Le Président grignotant les prérogatives désormais même du Premier Ministre.

La pensée unique d’un parti, cette dictature qui a entravé le bon fonctionnement de la 4ème République et déjà dénoncé par le Général de Gaulle en 1946 dans son discours de Bayeux, est de nouveau une réalité.

Le Sénat doit former un véritable contre-pouvoir, celui de la représentation nationale territoriale.
Les régions françaises originelles, pas celles créées artificiellement aujourd’hui sous le gouvernement Hollande, possèdent des spécificités géographiques, démographiques, culturelles, géologiques, industrielles qui leur sont propres. Le Général de Gaulle l’avait bien compris. La réforme de la décentralisation voulue en 1969 avait pour but de capter la richesse du vécu de la cité, de la monter à Paris, au sein du Sénat afin qu’elle adapte aux spécificités et aux réalités du terrain, les propositions et projets de loi votés à l’Assemblée Nationale.

Il est temps pour le Sénat de retrouver son essence même, sa valeur propre, son intérêt majeur pour nous adapter aux changements. La crise du coronavirus, la crise économique, la crise mondialiste, la crise géopolitique, la crise de peuplement, la désertification, la désindustrialisation, toutes les crises ne trouveront pas de réponses dans des commissions parisiennes, dans des cercles d’analyse trop proches du pouvoir, mais spécifiquement dans l’analyse et l’action des politiques locales et du Peuple Français.

La régionalisation du Sénat avec une structure quadricéphale la constituant permettrait de recueillir le plus possible d’éléments subsidiaires. Cette structure constituée en partie de sénateurs élus de grands électeurs municipaux, de sénateurs élus par les conseillers régionaux, de sénateurs élus par les conseillers départementaux, de sénateurs élus par le CESER permettrait d’assurer une représentativité telle que la vision de tous les composants subsidiaires des territoires soit représentée.
Les sénateurs doivent pouvoir garder leur esprit critique et ne pas se rassembler en groupe parlementaire qui asphyxie la liberté d’action et de représentation. La richesse des apports individuels nourrira le débat démocratique de cette chambre défendant les territoires et la spécificité organisationnelle des régions, départements, communes et corps intermédiaires.

Ainsi, le Sénat retrouvera sa place centrale qui lui revient, une place de choix chez les élus de terrains et sera l’élément moteur du redressement national.