mercredi 2 mars 2022

Résolution du conflit en Ukraine

 1. Raison de la guerre en Ukraine :


Force est de constater que les raisons sont multiples :

- L'est de l'Ukraine est majoritairement peuplé de Russophones ;

- Le gouvernement Ukrainien a créé un système de discrimination négative vis à vis de cette communauté, qui est considéré comme des citoyens de seconde zone (les postes de fonctionnaires sont préférentiellement donnés à des Ukrainiens non Russophones, les infrastructures de l'est du pays ne sont plus entretenus, alors que l'Est de l'Ukraine regorge de richesse minière comme le Charbon mais aussi d'un centre spatial important, issu de l'URSS et qui participe notamment à la fusée italienne VEGA dont le dernier étage est Ukrainien (RD-843)) ;

Conséquence, les russophones considèrent devenir des "esclaves" des autres ukrainiens dont le PIB est inférieur et qui bénéficient de l'amélioration de leur niveau de vie par les richesses de la partie russophone.

- Poutine considère l'Ukraine comme le berceau de la Russie ;

- Poutine ne souhaite pas que l'Ukraine intègre l'OTAN car cela signifie le positionnement permanent de troupes OTANiennes dans ce pays, avec des installations, comme par exemple des missiles du bouclier antimissile américain mais aussi des missiles/bombes nucléaires et autres forces. (Voyons en Turquie, en Allemagne, en Pologne, en Roumanie et enfin dans les pays baltes ce qui se passe).

Il aurait été plus sage que l'union européenne créé à l'époque de Maastricht développe une communauté de défense européenne avec une obligation de coopération de défense commune indépendante de l'OTAN, de proposer aux pays limitrophes de la Russie et de la Biélorussie de rester neutre, en limitant leurs armées, cela vaut aussi pour la Turquie !



2. Proposition :

La guerre conduit à la haine ! Il sera difficile de réconcilier et pour longtemps la partie Russophone et l'autre partie de l'Ukraine. Aussi, pour arrêter la guerre, il faut prendre au mot les arguments des présidents Russes et Biélorusses :

- Offrir l'indépendance de la partie Est de l'Ukraine (le redécoupage de la frontière devra permettre de séparer la partie Russophone de l'autre partie, tout en garantissant une continuité territoriale russophone permettant le passage de convois économiques et de personnes entre la Biélorussie et les ports de la Crimée ;

- Un contrôle de ces marchandises devra être réalisé par des casques bleus mis en place). Le traité devra spécifier que ce nouveau pays sera démilitarisé et que la sécurité sera assurée par des casques bleus de l'ONU fournis par un pays neutre (hors OTAN) (par exemple, Israël, qui compte des juifs ukrainiens et des juifs russes sur son sol et qui a peur de la propagation de cette guerre sur son propre sol) ;

- La nouvelle nation ne pourra pas rejoindre la fédération de Russie ;

- Le nouveau pays devra vendre des matières premières et des technologies qu'il maîtrise (je pense particulièrement au spatial) à des tarifs préférentiels identiques à l'Ukraine et à la Russie pour que ces 2 pays ne puissent pas revendiquer une "agression" économique de l'un vers l'autre ;

- L'Ukraine amputée de la partie Est ne devra pas entrer dans l'OTAN, elle pourra se doter d'armes défensives mais pas offensives ;

- La Biélorussie ne pourra pas accueillir de missiles nucléaires Russes sur son sol ;

- Le Bouclier antimissile américain présent en Pologne et en Roumanie devra être retiré ;

- Les armes nucléaires en Turquie devront être retirées - le bouclier antimissile américain ne devra pas être installé en Turquie ;

- Tout autour de l'Ukraine, un corridor pris pour moitié sur le territoire Ukrainien et sur le territoire Russe, Biélorusse et de la nouvelle nation, sera créé. Ce corridor d'interdiction avec des passages aux frontières pourrait être doté du système Magna développé par Israël et qui permet de détecter automatiquement des intrusions sur toute la frontière. Il sera contrôlé par des casques bleus hors OTAN.



3. Avenir : 

- L'UE doit prendre son destin de sécurité et de défense et se retirer petit à petit du joug américain ;

- L'armée européenne ne peut pas se faire, mais une communauté des forces militaires et de sécurité oui. La coopération européenne doit se faire au niveau de l'armement qui doit être développé en Europe et pour l'Europe et pour ses alliés ;

- Ne plus acheter sur étagère des matériels américains ou des composants américains ;

- S'appuyer sur des sociétés de sécurités éthiques comme ANTICIP en France pour sécuriser les pays africains, réduire l'hégémonie de la Russie (Wagner) et de la Chine sur ce continent. Ces entreprises de sécurité homologuées par l'UE pourraient être financées par les Etats et les entreprises implantées dans ces pays (garantissant leur sécurité et leur développement).

dimanche 5 septembre 2021

Nucléaire au Thorium : L'avenir de l'indépendance énergétique de la France !

 Toutes les technologies nucléaires, dans le monde, et quelque soit leur concept, ont un même point commun. Dans le cadre de la guerre froide et avec la volonté de produire rapidement du plutonium militaire, la technologie nucléaire n’a pas été pensée sur des critères de sûreté. D’où, même si la liste des accidents majeurs (Three Miles Island, Tchernobyl, Fukushima) est courte, la production nucléaire d’électricité est dangereuse. Aucun de ces trois accidents n’était prévisible !


D’où cette question très peu posée : dans le cadre d’une production d’énergie fondée sur la fission nucléaire, existe-t-il des technologies alternatives ? La réponse est oui. L’un des exemples les plus intéressants est celui des centrales mobilisant le Thorium et non plus l’Uranium comme combustible, assortie d’une technique de refroidissement dite à sels fondus. Dans ce schéma, quelques caractéristiques suffisent à illustrer l’intérêt du minerai de Thorium.

Son abondance est quatre fois plus importante que l’Uranium. La France possède un stock déjà extrait pouvant assouvir ses besoins énergétiques pour les 200 prochaines années à consommation stable d’énergie électrique. Elle possède de vastes ressources minières non encore exploitées. L’actuelle concentration d’Uranium dans le cœur d’une centrale est de 100 tonnes ! Avec le Thorium, non fissible au départ, on adapte sans cesse la quantité de combustible.

En cas d’accident, le réacteur est immédiatement arrêté. Enfin, ne permettant pas la production de matière nucléaire à usage militaire, il empêche toute prolifération.




  1. ELEMENTS DE CONTEXTE


En France, le parc des centrales nucléaires en fonctionnement commence à décroître depuis 2020 et il faut d’ores et déjà prévoir son renouvellement. Le nucléaire va se développer dans les pays émergents. Le cours de l’uranium sera revu à la hausse (raréfaction des ressources, besoins accrus).


Les politiques, dans les années 2000, face à l’échec de Superphénix, ont mis de côté les nouvelles technologies nucléaires et ont demandé aux industriels d’améliorer les technologies existantes : EPR. 

Pourtant, d’autres pays, comme la Chine, ont déjà mis en service cette 4ème génération de réacteurs nucléaires. 

Parmi les critères de sélection : un rendement énergétique accru et une moindre production de déchets hautement radioactifs. 

Ces réacteurs doivent également diminuer drastiquement la consommation de combustible nucléaire. Pour cela, il faut qu’ils produisent leurs propres noyaux fissiles. Deux voies sont envisagées : le cycle uranium/plutonium1 (U/Pu) et le cycle thorium/uranium2 (Th/U)


  1. PRINCIPE


Le thorium3 sera utilisé dans un réacteur à sels fondus4 (RSF). Il permet de réduire les quantités de certains déchets. Le combustible nucléaire est contenu dans le liquide de refroidissement qui entre et sort du cœur du réacteur. 

Ce liquide est constitué de sel fondu5, qui, outre son excellente capacité à évacuer la chaleur, n’absorbe pas les précieux neutrons qui entretiennent la réaction. 

En sortant du cœur, il transmet sa chaleur à un circuit secondaire chargé, lui, de faire tourner les turbines électriques.

Il existe deux grandes familles de réacteurs à sels fondus :

  • les réacteurs à neutrons libres6 ;

  • les réacteurs à neutrons rapides7.



Point fort du procédé : Le sel peut être débarrassé en continu des produits de fission8 défavorables au maintient de la réaction en chaîne.

LA RESERVE FRANCAISE DE THORIUM


La France possède assez de thorium pour fournir ses besoins en électricité (consommation constante) pendant 200 ans. La réserve de minerai de thorium déjà extrait est de 8500 tonnes9, sans compter l’alliage Thorium/Acier détenu comme déchet par les armées françaises (1300 m3).

Il reste de nombreuses mines non exploitées en France comme en Bretagne.


  1. LE POTENTIEL ENERGETIQUE ET SECURITAIRE DU THORIUM


Une tonne de thorium produit autant d’énergie que 200 tonnes d’uranium ou 3,5 millions de tonnes de charbon ; les réserves mondiales de thorium sont trois fois supérieures à celles de l’uranium.


Il est très répandu, facile à extraire. Suite au processus nucléaire, il n’y a pas de production de plutonium, utilisé à des fins militaires. 


Il n’y a pas de risque de réaction en chaine incontrôlée comme à Tchernobyl.


L’absence d’eau sous pression (réacteur français) ou d’eau bouillante (réacteur japonais) supprime le risque d’explosion d’un gaz de vapeur et d’hydrogène (Fukushima). 


Le thorium est stable et incapable de se diviser s’il n’est pas soumis à un bombardement permanent de neutrons. 


Si l’on coupe l’appareil qui assure cette fonction, la réaction s’arrête immédiatement. Ce facteur est devenu très important après l’accident de Fukushima.


Les cœurs peuvent être vidangés en quelques minutes en cas d’accident. 


Un bouchon de sel est en permanence maintenu gelé par une source froide : en cas de défaillance de la centrale, la chaleur du sel environnant le fait fondre, le sel s’écoule alors par gravité dans un réservoir conçu pour permettre l’arrêt à froid par convection thermique.


Les points forts du thorium sont donc la sécurité, une grande efficacité énergétique et l’impossibilité de l’utiliser à des fins militaires.

  1. LE THORIUM, UN ENJEU GEOPOLITIQUE


S’appuyant sur les anciens travaux du physicien français Edgard Nazare, des savants soviétiques ont élaboré de nouvelles technologies, mais n’ont pas eu le temps de les développer (Perestroïka). 


Pékin, qui investit aujourd’hui massivement dans la recherche dans ce domaine, se positionne pour l’avenir.



L’année 2013 en Chine10 est l’année du thorium. 350 millions de dollars ont déjà été attribués à l’Académie nationale de sciences chinoise pour la recherche sur l’énergie que l’on peut tirer du thorium : 140 spécialistes y travaillent, ils seront 700 en 2015.



L’Italien Carlo Rubbia, prix Nobel de physique et ancien directeur de l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN), préconise d’accentuer rapidement la recherche sur le thorium afin de breveter la technologie avant les Chinois.

L’indépendance énergétique des 100 prochaines années de l’Europe est en jeu.

L’Inde mentionne clairement le thorium dans son programme énergétique11.

  1. PROPOSITION DE SCENARII DE TRANSITION ENERGETIQUE


Pour démarrer un RSF thorium, de 1,2 t (neutrons lents) à 6 t (neutrons rapides) d’uranium 233 sont nécessaires. Il est possible de produire ce combustible dans un réacteur classique, mais aussi d’utiliser des déchets nucléaires transuraniens, du plutonium 239 ou de l’uranium 235.


Un scénario de transition du parc de réacteurs nucléaires à eau légère vers un parc RSF consisterait à brûler le plutonium existant en REP sur matrice thorium (TOX) de sorte à constituer un stock d’uranium 233 pour le démarrage de RSF. 


Ce scénario permettrait une production massive d’U233 sans investissement lourd dans de nouveaux réacteurs et de réduire rapidement les stocks de plutonium. 

En contrepartie, les premiers RSF à neutron rapide qui seraient construits recevraient des actinides et des transuraniens issus de la filière uranium.


Application du parc de réacteurs à eau pressurisée de la France : 


Le parc nucléaire français est suffisant pour démarrer 1 à 2 RSF par an. La transition prendrait deux décennies. Les réacteurs seraient des surgénérateurs, de l’ordre de 2 à 10 % selon les conceptions. 

La production d’électricité nucléaire pourrait ensuite croître à un rythme comparable à l’augmentation de la demande d’électricité en France. Il serait aussi possible de miser sur un parc nucléaire mixte.


  1. PROJETS DE RECHERCHE EN COURS DANS LE MONDE


  • Le projet de plus grande ampleur est mené par la Chine. Le projet serait doté d’un financement de 250 millions de dollars et prévoit d’aboutir dans moins de 20 ans. Le Dr Jiang Mianheng, fils de l’ancien premier secrétaire Jiang Zenin, dirige le projet. A noter que les USA collaborent avec la Chine sur ce projet ;


  • L’Inde, qui possède les plus grandes réserves de thorium, utilise déjà ce combustible dans certains CANDU à titre expérimental ;


  • Au Japon, le thorium est une des voix possibles cités pour l’avenir énergétique de l’archipel par la compagnie Chubu Electric Power ;


  • En France, le CNRS de Grenoble étudie, à très petite échelle, les avantages et les inconvénients de cette filière nucléaire en émergence ;


  • La Norvège étudie la question notamment l’utilisation de combustible THOX dans le cadre de la préparation d’une transition vers le nucléaire thorium ;


  • Des entrepreneurs privés comme Flibe Energy (US) ou Thorium Energy (Australie et Tchèque) sont aussi engagés dans la mise au point de ces réacteurs ;


  • La fondation Weinberg (Royaume-Uni) a été fondée en septembre 2011 pour promouvoir la production d’énergie à base de thorium, de même que d’autres organisations non gouvernementales comme la THORIUM ENERGY ALLIANCE (US)



CONCLUSION


Au vu du potentiel incroyable du thorium pour notre indépendance énergétique, au vu du risque de brevet exclusif obtenu par la Chine, au vu des difficultés relatifs aux EPR, au vu des délais importants d’industrialisation de la fusion nucléaire (projet ITER), je préconise de lancer très rapidement un plan de recherche très ambitieux pour se doter avant la fin de la décennie de réacteurs au thorium et devenir leader dans cette technologie d’avenir.


La France possède les chercheurs nucléaires, les matières premières pour mener à termes ce projet en moins de 5 ans.


1 Cela correspond à une réaction en chaîne où un noyau d’uranium 238 (non fissile), en capturant un neutron, se transforme en plutonium 239, qui, lui, est fissile. Cette réaction s’entretient, le plutonium, frappé à son tour par un autre neutron, se transforme en plutonium 239, qui, lui, est fissile. Ce plutonium, frappé à son tour par un autre neutron, fissionne alors en libérant de l’énergie et des neutrons qui entretiennent la réaction. Le cœur serait refroidi non pas par de l’eau mais du sodium, du plomb ou de l’hélium. Ce type de réacteur est aussi appelé régénérateur car il reconstitue le matériau fissile – plutonium 238 – qu’il consomme. L’idée d’utiliser cette réaction n’est pas neuve ; C’est sur ce principe qu’à fonctionné Superphénix jusqu’en 1997. Mais ce prototype s’est avéré trop couteux et complexe. Un réacteur régénérateur fonctionnant sur le cycle de l’U/Pu devrait donc être considérablement amélioré.

2 Le laboratoire de physique subatomique et de cosmologie (LPSC) de Grenoble travaille sur le cycle du thorium. Dans la réaction en chaîne, le noyau de thorium capture un neutron et se transforme finalement en atome d’uranium 233, qui est fissile.

3 La radioactivité du thorium a été découverte en 1898 par Marie Curie. Le thorium est un métal lourd radioactif, nommé en l’honneur du dieu scandinave du tonnerre Thor (découverte de gisement en Norvège).

4 Un réacteur à sels fondus fonctionne à pression ambiante, ce qui simplifie considérablement sa conception et réduit son coût. La haute température de fonctionnement permet de transformer entre 45 et 50 % de l’énergie de fission en électricité, et l’état liquide permet d’extraire uniquement les produits de fission des sels, réduisant drastiquement les déchets en termes de quantité, durée de radioactivité et chaleur dégagée. Le réacteur prend la forme d’une cuve métallique contenant le sel à haute température (600 à 900 °C) mais à pression ambiante. La réaction nucléaire est déclenchée par la concentration en matière fissile dans le réacteur ou par le passage dans un bloc modérateur en graphite. Le combustible fissile peut être de l’uranium 235, du plutonium ou de l’uranium 233, issus de la conversion du thorium. Un réacteur à sel fondu peut assurer lui-même sa surgénération à l’aide d’une couverture fertile contenant l’isotope fertile à irradier. Sur le plan chimique, des sels composés de chlorures pourraient être également utilisés, mais le chlore a le gros désavantage de produire par activation neutronique du chlore 36 d’une période de 301 000 ans, qui en fait un déchet à longue vie nucléaire, alors que le fluor ne présente pas cet inconvénient.

5 Mélange de fluorures de lithium et d’uranium.

6 Cette conception nécessite un cœur en graphite percé d’un ou plusieurs canaux. Le sel (à base de fluor et de lithium) est pompé à travers ce dispositif. Le liquide devient critique quand il passe dans le cœur en graphite qui sert de modérateur. La température du sel augmente d’une centaine de degrés, le débit de passage dans le modérateur permet de contrôler la puissance du réacteur.

7 En configuration « neutrons rapides », une charge initiale plus importante de combustible fissile permet de se passer de modérateur. Dans ce cas également, ce sont des sels de fluorures qui sont privilégiés. La puissance du réacteur est maîtrisée par la dilatation du sel : dès la conception du réacteur, le régime maximal est défini par la concentration en matière fissile et le volume du réacteur. Sous l’effet de la température de dilation du sel réduit la probabilité de fission et ralentit le réacteur jusqu’au point d’équilibre.

8 Le réacteur au thorium fabrique mille fois moins d’actinides mineurs (neptunium, américium et curium) que les réacteurs actuels. Ces éléments induisent une très forte radioactivité à long terme. Les centrales au thorium peuvent « incinérer » les déchets des centrales à l’uranium, y compris le plutonium, réduisant les déchets au minimum. L’activité du centre d’enfouissement de Bure pourra être considérablement réduit.

9 Rhodia La Rochelle : 6200 tonnes – Areva / CEA Cadarache : 2300 tonnes sous forme de nitrate et d’hydroxyde. Dans les années 60, à Cadarache, il y avait une exploitation de minerai urano-thoranite pour extraire l’uranium. L’uranium a été valorisé et le thorium a été laissé en sous-produit. A la Rochelle, dans les années 70, Thodia a commencé le traitement d’un minerai monazite, avec un contenu en thorium de 6 à 7 % , pour extraire les matières terres rares.

10 Les Chinois veulent transformer le thorium en sauveur de leur secteur énergétique nucléaire et en un petit, mais efficace, outil géopolitique. Ainsi, la Chine veut obtenir le brevet sur toutes les technologies de la filière civile nucléaire au thorium. Au vu de l’argent investi, ils peuvent y arriver. Pour l’heure, jusque fin 2013, les droits d’auteurs prioritaires pour le développement des technologies de réacteurs au thorium dans 23 pays sont détenus par la Russie.

11 L’Inde a très peu d’uranium et ne peut pas en importer facilement car elle n’a pas signé le traité de non prolifération. Par contre, elle dispose de gros gisements de thorium.


jeudi 27 mai 2021

Adapter l'Europe

 

«  Pour pouvoir aboutir à des solutions valables, il faut tenir compte de la réalité. La politique n’est rien d’autre que l’art des réalités. Or, la réalité, c’est qu’actuellement l’Europe se compose de nations. C’est à partir des nations qu’il faut organiser l’Europe.


Sur la base de cette alliance, il faut bâtir une Confédération, c’est-à-dire un organisme commun auquel les divers États, sans perdre leur corps, leur âme, leur figure, délèguent une part de leur souveraineté en matière stratégique, économique, culturelle.


Mais, à cette Confédération, on doit donner une base populaire et démocratique. Ce sont les peuples qui ont à la créer. Encore faut-il le leur demander. La première étape doit être un vaste référendum, organisé simultanément dans tous les pays intéressés. »


Charles De GAULLE (GAL) – Discours du 23 février 1953.



Au Lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, l’idée de construire une Europe unifiée autour d’une volonté, d’une espérance et d’une puissance commune retrouvée reprend forme peu à peu afin de favoriser la paix.


Pourtant, de traités en traités, l’Europe s’éloigne des Peuples, s’asseyant toujours plus sur la réalité, ne s’appuyant plus sur le principe de subsidiarité tant indispensable en organisation et en politique. De plus en plus Fédérale et Supranationale, elle n’est plus comprise des Peuples. La structure fonctionnelle de cette Union Européenne est bâtie sur des hiérarchies de fonctionnaires européens non élus et dont la sélection reste opaque.


L’Union Européenne qui devrait protéger les peuples, leurs civilisations communes, leurs industries et leurs emplois ne remplit pas ce rôle.


Elle signe puis administre des traités internationaux de libre échange sans consulter les nations qui la composent et ne tient pas compte des résultats des consultations populaires par référendum (par exemple avec l’épisode du NON au référendum constitutionnel bafoué par la reprise des dispositions de ce traité constitutionnel dans le traité de Lisbonne, sans consultation des peuples).


Elle déchoit de leur souveraineté1 les États qui la composent en superposant ses Lois qui prévalent sur les Lois nationales, lois qui n’ont pas été votées par les parlements nationaux.


Elle a choisi de s’étendre à l’Est au nom du principe selon lequel « Big is beautiful » afin de conserver des réserves de main d’œuvre à bas prix (tentative de la directive Bolkestein2 partiellement reprise par la directive sur les travailleurs détachés).


La langue anglaise a remplacé les langues nationales dans les enceintes de l’union européenne même si le Royaume-Uni s’en est séparé !


La défense européenne n’est pas libre, puisque résultant de l’appartenance à l’OTAN : La France et précédemment l’Angleterre étant les deux seules armées encore existantes en Europe, les ordres viennent de l’OTAN à Bruxelles… Le chef de l’OTAN à Bruxelles étant un général Américain : le SACEUR3.


D’une volonté de puissance, elle a inversé ses valeurs originelles : Aujourd’hui, pour l’Europe, le dogme principal de sa construction est la libre circulation des marchandises, des capitaux et des personnes.


Résultat de ce principe mortifère : La finance est devenue la finalité, qui n’est plus au service de l’économie ni au service de l’Homme.


Cette volonté de construction unifiée de l’Europe, basée sur des contre-valeurs, est contraire à la vision du Général De GAULLE, qui lui préférait le modèle confédéral.


Quarante ans après sa disparition, la vision du fondateur de la Vème République n’a rien perdu de son actualité.


Rappelons que l’Union Européenne (UE), qui est une union d’États, a été, entre le traité de Maastricht de 1992 et le traité de Lisbonne de 2007, appuyée sur trois piliers, dont le premier (les anciennes Communautés Européennes devenues la Communauté Européenne à la suite du traité de 1992), suit une logique fédérale (avec un transfert partiel de souveraineté par les États membres) tandis que les deux suivants (la Politique étrangère et de sécurité commune et la Coopération policière et judiciaire en matière pénale) suivent une logique confédérale.


Ce déséquilibre institutionnel est source d’autant plus de confusion que l’UE construite en partie à partir d’États fédéraux (Allemagne, Autriche et Belgique) ne peut pas se transformer en une fédération de fédération d’États.


L’UE, trop bureaucratique, n’est pas assez réactive. La preuve nous est donnée chaque jour : Les vaccins, la diplomatie, l’innovation et les programmes d’avenir (souvent sans lendemain ...).


L’Europe de la Défense, L’Europe Industrielle, L’Europe Spatiale, L’Europe Santé, etc. Tout est en panne. L’Europe se fait de plus en plus distancée par le reste du monde. A quand le grand sursaut !


Son fondement est beaucoup trop marchand. Basé presque exclusivement sur les principes libre-échangiste, elle ne protège pas contre l’immigration ni la désindustrialisation et organise à l’extérieur de l’UE et dans son marché intérieur un dumping social incompréhensible (travailleur détaché4).


L’Homme est devenu un moyen de production pour l’Europe inhumaine qui préfère exploiter la misère des Peuples pour mieux les asservir.


La France, par exemple, confrontée au dumping des pays européens à bas coûts de l’Europe de l’Est, se transforme petit à petit en un désert industriel, en un pays d’assistés. L’Europe « passoire », c’est aussi un libre-échangisme à l’extérieur de nos frontières communautaires.


Combien de délocalisations au Maghreb et en Chine ? Notre commerce extérieur est exsangue.


Il reste la Défense avec la vente d’avions Rafale ou de quelques frégates mais pour combien de temps encore, sachant que dans la plupart des cas, il s’agit de ventes à crédit (de l’État ou mixte (État Français et banques privées)). Le produit de ces ventes sera-t-il effectivement versé ?


Mon mémoire de fin d’études de Master de sciences politiques propose de rebâtir l’Europe sur des fondements essentiels : L’Europe au service des Peuples, de l’Homme et des fondements de l’humanité.


Pour cela, elle se doit d’être proche des citoyens, de réduire sa bureaucratie, de permettre le travail en commun de toutes les nations européennes afin de construire une Europe forte et indépendante, phare pour le monde entier.


Pour cela, l’Union Européenne doit changer de paradigme, elle doit se réinventer, pour plus de proximité et moins d’institution. Elle doit repartir de la base de la coopération, par la rédaction d’un nouveau traité international constituant une communauté indépendante des États Européens (CEE).


Mais, pas seulement, l’Euro doit aussi être repensé, afin qu’il ne soit plus l’outil du dumping, de la destruction des emplois, mais bien au contraire d’une force supérieure permettant la réindustrialisation de l’Europe.


En effet, l’arrêt de la fluctuation des monnaies européennes entre elles, par le serpent monétaire, lors de l’instauration de l’Euro, a conduit à une aberration économique et financière, puisqu’il n’y a plus de relations notables entre monnaies et richesses, entre monnaies et salaires.


A cause de cela, la valeur ajoutée d’une production est délocalisée dans les pays dont la main d’œuvre est moins chère. Combien d’industries françaises se sont vues délocaliser et encore aujourd’hui dans les pays à bas coûts de main d’œuvre, par exemple, les moteurs essence PSA de la Française de Mécanique dans les Hauts de France dont la fabrication est délocalisée en Hongrie.


Mais, cette hémorragie est encore plus importante en raison du libre-échangisme mondial. Notre France, notre Europe ne fabrique plus les principes actifs de ses médicaments, qui sont désormais produits en Chine et en Inde.


La France et l’Europe ne sont plus souveraines en réalité, puisque même les productions stratégiques proviennent des grandes usines du monde, de ces pays à bas coûts qui ne respectent rien, ni l’environnement, ni l’Homme (sa dignité) et ni la propriété intellectuelle.


Le profit marchand, voilà désormais, le souci unique de cette Union Européenne qui ne protège plus mais détruit.


Tout ceci n’est pas nouveau, mais de plus en plus, les Peuples meurtris de cette Europe détruite s’aperçoivent de la supercherie.


En son temps, Philippe Séguin avait dénoncé, lors des débats sur le traité de Maastricht, le changement de direction de la construction européenne, le passage d’un confédéralisme de dialogue, à un fédéralisme de technocrates non élus et au-dessus des préoccupations essentielles de l’Homme.


Rappelons-nous son formidable discours devant l’assemblée nationale française, sa clairvoyance qui désormais par les faits, montre qu’il avait tout à fait raison à l’époque : https://www.youtube.com/watch?v=vyIUJIKqKM0


Cette construction à pas forcés qui bafoue même la parole des Peuples par le traité de Lisbonne reprenant les dispositions du traité constitutionnel qui avait été refusé notamment par le Peuple Français par référendum, sans cadencements légitimes, produit des aberrations, qui détruisent les attachements vitaux et réduisent à néant tout effort.


Sans Écluse pour réguler le débit du Fleuve Europe, l’Eau (économie) coule vers le point le plus bas (nivellement vers le bas5). Jean-Luc Hau, 2005.



La solution ?


1. Appliquer une vraie subsidiarité


Dans l’esprit collectif, l’Europe doit être le remède, l’Europe doit nous protéger.

C’est possible à condition d’appliquer une vraie subsidiarité6 démocratique et de procéder à une mutation des institutions européennes.


Exercer la subsidiarité, c’est créer les conditions favorables au bon exercice des pouvoirs propres de chacun7.


Le modèle fédéral8et centralisateur, n’est pas le plus approprié dans un espace géographique aussi vaste et différent que celui de l’union européenne actuelle.


La suppression de toutes les frontières9 met en concurrence déloyale des pays dont les fondements économiques sont totalement différents et dont la relation au travail diffère.


Pour ces pays, la seule solution, c’est le retour du respect mutuel, du dynamisme commun, de la considération pour autrui, le retour à un idéal de coopération dans la solidarité, un dialogue sincère, créateur de fraternité : le modèle confédéral10.


Il est possible de faire évoluer les institutions actuelles de l’union européenne vers la fondation d’une communauté des États Européens (voir projet de constitution CEE annexé à mon mémoire de master). La CEE disposerait d’un cadre institutionnel modernisé.




Je propose :


- la suppression de la commission européenne, remplacée par un renforcement du conseil de l’Union Européenne, avec une coopération de visage à visage de tous les ministres de tous les états membres : tous les ministres des affaires étrangères dialoguent entre eux par exemple, et cela peut être décliné pour tous les secteurs ;


- la fusion du conseil de l’Europe et du conseil de l’Union Européenne ;


- la suppression des députés européens : des députés nationaux des chambres basses et hautes de chaque état pourraient être élus par leurs pairs pour représenter leurs pays lors de sessions particulières au parlement européen sur le modèle des Chambres hautes (Sénats).


Les députés nationaux seront donc les mêmes que les députés européens qui ne pourront plus faire fin de ne pas savoir ce qui se passe au parlement européen.


De plus, certains députés européens, bien connus des « paparazzi » n’y font des apparitions que pour pointer… Un contrôle de l’absentéisme est donc primordial dans tous les parlements (européens et nationaux) ;


- la suppression du comité européen des régions ;


- la fusion du contrôleur européen de la protection des données et du comité européen de la protection des données et rattacher la structure fusionnée à la cour de justice de l’Union Européenne ;


- le rattachement du service européen pour l’action extérieure au conseil de l’Union européenne remaniée ;


- le rattachement du médiateur européen à la cour de justice de l’Union Européenne ;


- l’expulsion des militaires américains sur le sol européen, avec la création d’une véritable force et industrie militaire européenne indépendante (Sortir de l’OTAN américaine et la substituer par l’EUROFOR) ;


- le rattachement de la banque européenne d’investissement à la banque centrale européenne (BCE) ;


- le rattachement de la cour des comptes européenne à la cour de justice de l’union européenne ;


- la suppression du comité économique et sociale européen ;


- la suppression de la fonction publique européenne, qui est une exception par rapport aux autres organisations internationales qui n’emploient que des contractuels en CDD ou en CDI.



Avec ces réformes, l’Union Européenne sera plus agile, moins opaque, moins onéreuse et surtout plus populaire. La souveraineté sera redonnée aux États membres en supprimant les « supers lois ».


Elle devra envisager sa défense de manière indépendante des États-Unis et devra remplacer l’OTAN par un EUROFOR repensé. L’industrie de la défense européenne doit être la seule utilisée pour armer cette EUROFOR, « sans déshabiller Paul pour habiller Jacques et Samuel », comme par exemple avec ce que nous vivons actuellement avec le SCAF11.


Les traités internationaux dits européens devront être resoumis aux nations (ils sont ablatifs de souveraineté et dans l’état actuel des choses n’ont réussi qu’à faire de l’union européenne un vaste « ventre mou », vassalisé et incapable de se positionner, chaque chef d’État prenant sa petite serviette pour aller négocier les affaires des entreprises qui les missionnent. L’intérêt supérieur de l’État n’est plus la priorité.


Enfin, par ces réformes, l’union européenne pourra maigrir, réduire le nombre de fonctionnaires européens. Les fonctionnaires des ministères des États membres dialogueront entre eux. Il n’y aura plus de députés européens ni de fonctionnaires du parlement puisqu’ils seront mutualisés avec ceux des États membres.



2. Adapter le système monétaire à la réalité des économies européennes


Le système monétaire européen actuel est comme le reste de la structure européenne, basée sur l’irréalisme. Depuis longtemps, la zone Europe connaît une faible croissance, inférieure naturellement à celle des pays émergents, mais aussi sensiblement inférieure à celle des États-Unis. C’est le signe qu’il y avait déjà un problème.


Mais aujourd’hui, ce n’est plus seulement le temps maussade d’une faible croissance que la zone euro doit supporter, c’est l’orage qu’elle doit affronter avec la crise des dettes souveraines, mutualisées en Europe, la dépression de l’activité, la baisse de l’emploi, le dumping social et l’explosion du chômage. La monnaie unique, dont les parités ont été figées en 2000, lors de l’établissement de l’Euro, s’affranchit de la réelle vocation d’une monnaie12.


Les défauts de la construction de la monnaie unique sont nombreux, par exemple :

- intangibilité des taux de change entre les monnaies des pays appartenant à la zone euro ;

- unicité du taux de change de tous les pays de la zone euro vis-à-vis des monnaies extérieures de la zone euro ;

- multiplicité des taux d’intérêts réels des pays de la zone euro.


La solution : Le retour à une monnaie commune13 dans une zone économique homogène14.


3. Restaurer la croissance


Pour ramener la croissance dans la zone Euro et éviter ainsi son explosion, la BCE doit, d’une part, faire baisser les taux d’intérêt excessivement élevés que devront payer les pays confrontés à la crise de dette souveraine qui sera inévitable à court terme et d’autre part, piloter une baisse substantielle du taux de change de l’euro15.





Conclusion : Il n’est pas concevable, à l’heure actuelle, de se passer de l’Europe.

Il faut la refonder :


- pour le droit constitutionnel : le principe de subsidiarité (confédéralisme au lieu de fédéralisme) ;


- pour le système monétaire : monnaie commune (laquelle était au cœur des débats sur la construction européenne dans les années 1980) au lieu d’une monnaie unique qui appauvrit les peuples hormis celui de l’Allemagne réunifiée).

1L’arrêt Nicolo est une décision du conseil d’état datant de 1989, qui reconnaît pleinement la supériorité du droit international sur le droit national. Depuis la ratification de la réforme constitutionnelle de 1992, l’article 88-1 de la constitution de la Vème République pose au rang des normes constitutionnelles l’obligation des pouvoirs publics de transposer les directives européennes et d’adapter la législation aux règlements de l’union européenne. Toutefois, un paradoxe existe : La supériorité de la constitution française sur les traités ou accords internationaux (et donc sa place suprême dans la hiérarchie des normes) a été réaffirmée au sujet des normes de l’union européenne (CE, Ass, 21 avril 2021, Association la Quadrature du Net et Autres). La position de la Cour de justice des communautés européennes (CJCE de mars 1978, Simmenthal) a pour principe fondamental la primauté des normes communautaires, originelles ou dérivées, sur toutes les normes de droit interne, donc y compris les constitutions nationales. Toutefois, l’application à la constitution française du principe de primauté dégagé par le juge de l’union européenne reste concrètement tributaire de la position des juridictions nationales. Or, pour l’heure, les juridictions françaises ne l’admettent pas et considèrent au contraire que la constitution française de la Vème République n’admet aucune norme d’autorité supérieure à elle. Dès lors, on peut considérer qu’en droit positif la Constitution Française prime sur les normes juridiques de l’union européenne.


2La directive du 12 décembre 2006 relative aux services dans le marché intérieur, dite « directive Services » ou « directive Bolkestein », est une directive de l’Union Européenne présentée initialement par l’ancien commissaire européen du Marché intérieur Frits Bolkestein et adoptée dans le cadre de la procédure de codécision, après de multiples amendements qui ont modifié significativement le projet de directive, par le conseil de l’union européenne le 24 juillet 2006 puis par le parlement européen le 15 novembre 2006, en tant que directive 2006/123/CE. La directive modifie marginalement la législation sur le marché des services au sein de l’union européenne, en simplifiant pour un prestataire de services d’une État membre les conditions dans lesquelles il peut opérer dans un autre État membre. La proposition initiale de libéralisation des services votée une première fois par le parlement européen le 13 février 2003, a rencontré l’opposition d’une partie de la gauche et de syndicats de plusieurs pays, dont en particulier la France et la Belgique, ainsi que de plusieurs gouvernements. Ce projet de directive a également été largement utilisé comme argument par une partie de la gauche ainsi que la droite souverainiste lors de la campagne référendaire française sur le traité constitutionnel européen de 2005, cristallisant le débat sur l’« Europe libérale » et sur l’allégorie du « plombier polonais ». L’échec du traité constitutionnel n’a pas empêché le texte d’être adopté, après des amendements par le parlement européen en février 006 afin que le texte ne se réfère plus explicitement au principe du pays d’origine. Le texte initial proposait que les travailleurs étaient rémunérés au tarif de leurs pays d’origine, conduisant à travers l’union européenne à une traite des salariés et un abaissement de tous les salaires de l’union européenne pour se caler sur les salaires les plus bas des États membres.


3SACEUR (Supreme Allied Commander Europe ou en français Commandant suprême des forces alliées en Europe) est assurée depuis le 2 avril 1951 par des généraux des forces armées des États-Unis. Le SACEUR est le responsable du commandement général des opérations militaires de l’OTAN et conduit la planification militaire des opérations de l’Alliance.

4Directive européenne du 16 décembre 1996 et directive d’exécution 2014/67/UE traduite en droits nationaux dans tous les états membres de l’UE avant le 18 juin 2016.

5Dumping social et environnemental.

6Le principe de subsidiarité est un axiome d’action politique et sociale selon laquelle la responsabilité d’une action publique, lorsqu’elle est nécessaire, doit être allouée à la plus petite entité capable de résoudre le problème d’elle-même. Il va de pair avec le principe de suppléance, qui veut que, quand les problèmes excèdent les capacités d’une petite unité, l’échelon supérieur a alors le devoir de la soutenir, dans les limites du principe de subsidiarité.

7De la Malène, Christian « L’application du principe de subsidiarité », rapport, n°46, 1996/1997.

8Parent, Christophe, « Le concept d’État fédéral multinational : essai sur l’union des peules », 492 p. Ed. Peter Lang, 2011.

9Allais, Maurice, « Erreurs et impasses de la construction européenne », 122 p. Ed. C. Juglar, 1992.

10L’Europe en réseaux établit une relation horizontale entre les nations qui constituent autant de centres de pouvoirs autonomes. L’Europe confédérale préserve mieux l’ordre des responsabilités, permet une meilleure mobilisation des énergies, manifeste de meilleurs capacités d’adaptation, éloigne le spectre de la « mise en cohérence » autoritaire, résiste mieux aux tentatives de prises de contrôle indésirables.

11SCAF : Système de combat aérien du futur (en anglais Future Combat Air System FCAS).

12La monnaie fait partie de notre vie quotidienne et il n’est guère de civilisations, si primitives soient-elles, qui en ignorent l’usage. Par l’efficacité de ses fonctions essentielles, elle est à la base même de tous les progrès économiques et sociaux, mais par ses dérèglements, elle est à l’origine de bien des injustices et de bien des désordres. La force d’une monnaie est représentative de l’activité du pays qu’il l’émet. Aujourd’hui, les parités fixées en 2000 ne peuvent plus suivre ce principe fondamental. Depuis 2000, les PIB des nations de la zone Euro ont évolué, les parités monétaires elles non !

13Il faut bâtir un système modélisable répondant aux lois statistiques, un système contrôlable (carte de contrôle), un service correctible (améliorable et corrigible) par l’utilisation si nécessaire de dévaluations compétitives dans un serpent monétaire maîtrisé.

14Il faut redéfinir des zones économiques et socialement homogènes qui permettront le fonctionnement d’une monnaie commune, monnaies régies par des serpents monétaires permettant de faire flutuer de manière acceptable la monnaie en fonction de la richesse des nations.

15Baisse des taux directeurs, achat d’obligations sur le marché secondaire par des opérations Special Monetaty Program (SMP), lancement d’opérations de refinancement à long terme (LTRO), achat d’obligations sur le marché secondaire par des opérations OMT, etc.